Retour sur le crossover événement de CW, décevant sur de nombreux points, efficace sur d’autres.
Teasé comme un crossover épique qui allait marquer les esprits, INVASION laisse, comme on pouvait le craindre, le spectateur dans un état de frustration en ce qui concerne les aliens. Outre les quelques incursions, plus ou moins utiles, des Dominateurs dans des affrontements parfois faibles en intensité, la menace mondiale n’est présente qu’au travers d’écrans de contrôle pour centrer l’intérêt du show sur les interactions des différents héros en présence, en laissant l’action de côté. La plus grosse déception reste que le soi-disant crossover en 4 parties sur 4 shows différents, apparait plus comme un gros team-up en seulement 3 parties. Dans un souci de vous préserver de gros spoilers, nous survolons l’histoire de chaque épisode pour nous attarder sur la forme plutôt que sur le fond des différents scénarios.
SUPERGIRL
L’introduction au crossover, est en réalité un Supergirl lambda avec une trop brève apparition de Barry et Cisco en toute fin d’épisode, débarquant sur la Terre de Supergirl pour les aider à affronter une menace alien… On pouvait déjà espérer mieux comme introduction à une bataille épique.
FLASH
L’épisode suivant, centré sur Flash, réuni toute l’équipe, pose le plan d’action et introduit un élément essentiel pour la suite, le Hall de justice, futur quartier général de la Justice League. Fidèle au visuel du comics, il est introduit maladroitement par Barry qui blague sur le fait d’en avoir oublié l’existence… Il est impossible d’oublier un tel bâtiment! Toujours pour allonger la sauce et économiser sur les effets spéciaux, la majeure partie de l’épisode tourne autour du Flashpoint, des répercussions sur les vies des personnages et poses Barry en fauteur de troubles, fragilisant du même coup sa position de leader. L’équipe se retrouve divisée et laisse Flash et Arrow sur la touche. Mais grâce à une pirouette scénaristique, l’équipe menée par Supergirl se retrouve sous le contrôle télépathique des dominateurs et attaque la ville. Le contrôle est levé par la destruction de l’orbe alien d’ou provenait les ondes télépathiques. Ici encore, les efforts pour montrer le moins possible les dominateurs se font énormément ressentir. L’épisode s’achève sur la disparition des héros humains, téléportés dans le vaisseau mère.
ARROW
Le troisième épisode, centré sur Arrow, est une hallucination collective induite par les dominateurs. Prétexte à réunir le cast d’ARROW dans une réalité où Oliver Queen n’est pas justicier et est sur le point d’épouser Laurel Lance. Passé l’émotion des retrouvailles avec les personnages disparus, Oliver et compagnie trouve une issue et se réveille au coeur du vaisseau mère ennemi. Après une exploration succincte du vaisseau, ils parviennent à s’enfuir et rejoindre la Terre.
LEGENDS OF TOMORROW
Le dernier épisode, centré sur les Legends Of Tomorrow, est, sur de nombreux points, le plus intéressant, car il donne lieu à plusieurs affrontements et l’apparition du costume de CITIZEN STEEL. Un voyage temporel permettant à Cisco de se remettre en question vis-à-vis de Barry, même si le jeu de Carlos Valdes est toujours aussi poussif. Et une petite finale battle, brève, mais efficace. L’épisode se termine sur la fuite des dominateurs, et le retour de chaque héros dans leurs univers respectifs.
JLA LIGHT
Comme on pouvait le craindre, l’invasion n’est qu’un prétexte de la part de CW pour réunir les casts des différents héros de son écurie. Les « money shots », les bonnes vannes et la badasserie générale, parviennent péniblement à faire passer les ratés de ce crossover, sympathique à défaut d’être épique. Il faut bien sûr faire l’impasse sur l’épisode de Supergirl si on ne suit pas la série régulière, car il n’a pas ici de réel intérêt, et l’apparition de Supergirl dans l’épisode de Flash reste cohérente. Gros point négatif, la lourdeur du duo Cisco/Felicity qui parsème le show de gag mal calibré et de répliques inutiles. Avec tous ces défauts on pourrait penser que tout est raté, mais non! Car une fois débarrassé du superflu, on se retrouve avec d’excellents épisodes qui ont pour incidence de mêler les univers de chacun. Gardant les codes respectifs de chaque show, la trame de fond permet à presque tous les personnages d’aborder le problème de manière différente. Parsemé de petit « easter eggs », plus ou moins habiles, le fan service reste assuré tout au long des épisodes. De plus, la structure narrative permet aisément de regarder chaque épisode indépendamment des autres, l’Invasion n’ayant de réel impact que dans l’épisode de Legends Of Tomorrow. Résultat des courses: un crossover correct, mais bien en dessous des promesses annoncées.