Avec ces deux épisodes HBO montre clairement son intention de faire de cette série un phénomène capable de se hisser au niveau de Game Of Thrones.
WILD WEST SHOW
Les rouages biens huilés du parc commencent à se gripper les uns après les autres. Dans l’épisode 2, Maeve incarnée par Thandie Newton et le mystérieux visiteur en noir joué par Ed Harris sont les personnages mis en avant et leurs arcs narratifs sont déroutants à plus d’un titre. Maeve est menacée d’être retirée du parc car les viseurs la boudent et refusent systématiquement ses avances, et ce malgré de nombreux ajustements comportementaux.
C’est lors d’une interaction avec Clémentine, une autre prostituée du parc, qu’elle lui révèle que lorsqu’elle fait un cauchemar, qui sont eux aussi préprogrammés, elle utilise une technique pour y mettre fin et se réveiller. Lors d’une opération de maintenance, elle se sert de cette technique pour sortir du mode offline et se retrouve face aux techniciens/chirurgiens du parc totalement désemparés par la situation. Après s’être enfuit, le ventre ouvert, Maeve erre dans les couloirs des bureaux du parc et découvre une salle remplie des corps inanimés des autres robots ayant subit les attaques des visiteurs.
C’est sur cette vision cauchemardesque qu’elle est récupérée par les techniciens qui espèrent que personne n’aura été témoin de l’incident. Nul doute que, malgré une remise à zéro de sa mémoire, Maeve gardera des séquelles de cette expérience.
De son côté Ed Harris est à la recherche d’un niveau caché du parc appelé le labyrinthe, traquant des « hôtes » contenant, à leur insu, les informations qui lui permettrait de trouver ce lieu. Il obtient des réponses par la violence et en poussant les « hôtes » au bug en les soumettant à une pression pour laquelle ils ne sont pas programmés. Dans le même temps Dolores( Evan Rachel Wood), qui est la plus ancienne « hôte » du parc, est reprogrammée en secret par Bernard Lowe (Jeffrey Wright). Ford(Anthony Hopkins) fait cavalier seul pour créer un scénario additionnel au parc, après avoir fermement refusé un scénario proposé par son personnel.
DE L’AUTRE COTE DU MIRROIR
L’épisode 3 suit principalement Dolores, de plus en plus troublée par les réminiscences des événements passés. Constamment touchée par un sentiment de déjà-vu, elle cherche à comprendre ce qui lui arrive. Bernard Lowe n’est certainement pas étranger à cette situation et les entretiens passés avec Dolores semblent cacher une volonté de la libérer de sa condition. Ford, venu à bout de son scénario, met à jour Teddy(James Marsden) en lui attribuant un passé obscur et une quête de vengeance. C’est lors d’un entretien avec Ford et Lowe que l’on constate que le personnage de Ford est très loin du gentil papy auquel on s’attendait. En posant des questions sur un bug récurrent, dans lequel les « hôtes » touchés répétaient le nom « Arnold« , Lowe apprends qu’au lancement du parc Ford avait un associé appelé Arnold. Au contraire de Ford, qui ne voit dans les « hôtes » que des grilles-pains de luxe, Arnold souhaitait implanter une conscience aux machines. Cette conversation donne lieu à un flashback ou l’on voit un Anthony Hopkins rajeuni numériquement et le résultat est époustouflant.
Ford termine son échange avec Lowe de manière très évasive et reste muet sur les conditions de la disparition d’Arnold. L’épisode prends fin sur un début d’éveil de la part de Dolores qui sort de son script aussi violemment qu’un train qui déraille.
PUPPET MASTER
Perfection visuelle et narrative, jusqu’au générique qui est tout simplement superbe. Le moins que l’on puisse dire c’est que les gars de chez HBO ne sont pas là pour plaisanter et lorsqu’ils annoncent une série du même niveau que Game Of Thrones, ils ne font pas semblant et mettent tout en oeuvre pour donner un résultat tout simplement spectaculaire. Tout est réunis pour faire de cette série un blockbuster qui déchaînera les passions. Il y a fort à parier que le prénom Dolores va revenir à la mode. Espérons simplement qu’ils ne rallongerons pas éternellement l’histoire pour ne pas l’essouffler comme de trop nombreuses séries victimes de leur succès.