Gotham se décide enfin à montrer de quoi elle est capable avec un épisode plus que complet.
UN CHAPELIER PAS SI TOQUE
Loin des versions précédentes du personnage de Jervis Tetch, admirablement interprété ici par Benedict Samuel (The Walking Dead), on se trouve ici face à un dandy possédant un don pour l’hypnose qu’il met au service de son esprit visiblement malsain.
Pour le coup, les créateurs ont véritablement tapé dans le mille, autant dans le choix de l’interprète que dans son traitement scénaristique. Bien que poursuivant une Alice oubliable au possible jouée par Naian Gonzalez Norvind, on retrouve immédiatement la folie douce liée au personnage et l’univers qui l’entoure. Rien que pour cela, Gotham retrouve tout son intérêt.
I BELIEVE IN OSWALD
Toujours au centre de l’intrigue, le Pingouin interprété par le grimaçant Robin Lord Taylor, passe la seconde et envisage d’entrer dans la course au poste de maire de Gotham. Porté par l’euphorie de son assaut contre les monstres d’Indian Hill, et fort du soutien des habitants gothamites, notre oiseau de malheur tacle ouvertement le maire actuel, mis à mal dans les sondages par son enlèvement par Galavan.
Il manque cependant quelqu’un pour faire pencher la balance de son coté: Edward Nygma. Toujours retenu à Arkham, Nygma se retrouve déclaré sain après un petit coup de pression sur l’actuel directeur de l’établissement. La scène de sortie est drôle et permet de voir le lien qui unit les deux vilains.
CLONE TRISTE
De son côté le jeune Wayne est aux prises avec ce qui semble être son clone. Dénué de souvenirs et de sensations aussi bien physiques que comportementales, mais visiblement doué pour le combat, le personnage reste pour le moment énigmatique et laisse malgré tout le doute quand à sa réelle identité.
Bien que la piste de Thomas Wayne Jr. ne soit pas écartée pour le moment, l’intrigue collerait mieux avec un plan ourdi pas la cour des hiboux, visant à remplacer le vrai Bruce Wayne par son clone. Ici encore David Mazouz cherche son jeu, mais la difficulté de jouer deux personnage n’y est probablement pas pour rien. Certainement l’arc narratif le moins brillant des trois qui composent cet épisode.
Avec le fil rouge des aventures de Gordon remisé au second plan, cet épisode est plus aéré et cela fait du bien. Outre le retour de Falcone dans Gotham par l’entremise de la nouvelle relation de Lee avec le fils de ce dernier.
Gordon ne suscite ici qu’un maigre intérêt par rapport aux intrigues parallèles autrement plus intéressantes. Gotham garde décidément de très bons tours dans sa musette et laisse entrevoir une saison qui pourrait bien dépasser les deux premières, sur le fond mais également la forme.