American Horror Story passe la seconde dans ce troisième épisode glauque et perturbant à souhait.
Après les deux précédents épisodes, l’avenir de cette saison pouvait paraitre inquiétant. Construit comme un docu-fiction, mêlant témoignages et reconstitutions, l’intrigue semblait molle, décousue, et pas au niveau des anciennes saisons question horreur.
Des personnages insipides, et une perte de rythme causée par les témoignages qui tombaient toujours au mauvais moment. C’était sans compter sur la créativité des scénaristes qui sous couvert d’une banale histoire de maison hantée, nous promettent un retournement de situation autrement supérieur en qualité.
Sang pour sang:
L’introduction concrète du personnage de la bouchère fait basculer l’histoire et ouvre le champ à la violence et aux scènes bien trashs, propres à la série. Kathy Bates campe ici une bouchère qui n’est pas sans rappeler Annie Wilkes de Misery, encore plus flippante bien entendu.
Basée sur la mystérieuse affaire des colons disparus de Roanoke, les scénaristes ancrent leur histoire dans le réel et donnent leur vision de ce qu’ils sont devenus.
Cet épisode permet également de briser le quatrième mur en faisant passer la réalité dans la fiction et inversement, dans une séquence d’apparence banale et sans lien direct avec Roanoke, quand l’un des témoins qui, embarrassé, demande à couper l’enregistrement. La scène à elle seule, montre que cette saison sera sur plusieurs niveaux de lecture et surprendra plus d’un spectateur.
Avec deux premiers épisodes poussifs, les showrunners ont pris le risque de perdre de nombreux spectateurs. Ils remettent ici les choses en ordre et montrent que cette saison n’est pas ce qu’elle semble être pour le moment.
Glauque et violent, mélangeant consanguinité, sorcellerie et malédiction, cet épisode rassurera certainement les fans de la série qui pouvaient se sentir quelque peu déboussolés par la fausse piste mise en place jusqu’à présent.