Avec un public très réceptif outre-atlantique, le film de Duncan Jones a trouvé preneur un peu partout à travers le monde et surtout en Chine. Il reste néanmoins marqué d’un flop extraordinaire sur territoire U.S.
Et ce flop sur territoire U.S nous le payons très chère. En effet, si nous souhaitons rapidement voir Warcraft s’établir comme une trilogie, il serait plus réaliste d’espérer simplement obtenir une suite…
Pour l’heure Universal Pictures ne souhaite pas en entendre parler. Preuve en est, l’agenda des studios qui ne comporte aucune trace du projet, à notre grande déception.
Duncan Jones s’est entretenu au près de Thrillist, il s’exprime en quelques lignes sur la raison (assez logique) qui empêche la conception d’une version director’s cut du blockbuster de Blizzard.
Beaucoup de gens me demandent : « Quand sortira le director’s cut ? Il n’y aura jamais de director’s cut. Avec un film comme celui-là, qui contient autant d’effets visuels, toute concession que vous faites signifie des plans perdus à jamais. Ils cessent d’exister parce que les effets qui devraient les composer ne sont jamais achevés. Certains ne sont même pas filmés.
Ecriture et tournage s’enchaînent. Vous perdez des idées pendant le processus d’écriture. Ensuite, il y a des changements de décor pour différentes raisons. Vous modifiez des choses, et c’est comme de la correction de trajectoire pendant un processus qui s’étale sur trois ans et demi. Il est impossible de fabriquer un director’s cut. Il existe purement dans mon imagination.
Au sujet de la suite, l’enthousiasme se veut imperceptible à travers ses mots. Ce qui ne manque pas d’attiser chez nous une certaine inquiétude à l’idée de ne pas pouvoir visualiser les suites possibles de l’univers cinématographique du MMORPG qui a enfin posé ses bases sur grand écran. Bien sûr Duncan Jones reste ouvert à cette idée, même s’il ne manque pas d’ironie.
Si jamais il y avait une opportunité de faire un autre film dans l’univers Warcraft, je crois que nous avons déjà abattu le travail le plus dur en plantant le décor. J’aimerais capitaliser sur trois années et demi de travail et pouvoir m’amuser avec ce monde maintenant que nous avons fait le plus difficile. Qui sait ? je suis peut-être juste masochiste.