Il vient ouvrir 2025 : L’amour au présent. Présenté comme un méli-mélo familial et dramatique avec deux très grosses têtes d’affiche du cinéma Américain à savoir Andrew Garfield (The Amazing Spider-Man, Tic Tic Boom !) ou encore Florence Pugh (Midsommar, Oppenheimer, Black Widow), le long-métrage s’inscrit dans la veine directe de film sur le couple en général (500 jours ensemble, Le Tourbillon de la Vie). Gros objectif pour ce film : Réinventer. Ne pas tomber dans un canevas trop cliché mais dynamiser le tout par une nouvelle vision. Et oui, John Crowley parvient à le faire, bien aidé par son binôme d’acteurs qui transperce l’écran.
L’amour au présent reprend un peu la technicité du Tourbillon de la Vie (2022, Olivier Treiner). Déconstruire la timeline du couple suivi pour voguer d’événements en événements, à grands coups de flash-backs, flash-forwards avant une centralisation du concept autour de la maladie qui ronge Almut (Florence Pugh). Traditionnel donc, mais c’est du point de vue de ses thématiques que le long-métrage tire son épingle du jeu. Crowley parvient à déconstruire l’image d’une masculinité soit toxique soit – protectrice parce que le papa est le patriarche de la faille – tout ça tout ça – mais dresse une image plus vraisemblable du couple d’aujourd’hui, malgré une fâcheuse tendance au tire-larmes. On se prend de sympathie pour le duo, pour un Tobias (Andrew Garfield) attachant et une Almut déterminée, saisissante de volonté et de tenacité.
On peut toutefois reprocher au film sa fin légèrement larmoyante, plutôt axée sur un lyrisme dispensable plutôt qu’une réalité terre-à-terre. Dans tous les cas, on assiste à un vrai film romantique plutôt sincère, loin d’être pénible ou ennuyeux. Et ça, on le doit surtout aux comédiens qui font un travail formidable. L’histoire est soignée par un vrai sens des transitions. Lors d’un changement de cadre temporel, on arrive tout de suite à identifier où l’on se situe d’un point de vue narratif. Une habileté qui fait de l’Amour au Présent, un puissant drame authentique, d’une beauté presque singulière. On apprécie le tout pour sa juste valeur : Celle de ne pas trop en faire et de marquer le début d’année 2025 par un joli présent à voir en salles.
« Mignon sans être sensationnel, L’amour au Présent est pourtant un puissant drame touchant, où la construction narrative et son tandem d’acteurs font toute la singularité du film. »