C’est le phénomène phare sur Netflix depuis la fin d’année. Après le giga événement viral que fut la première saison en 2021 (avec tout son pataquès, sa chanson de poupée à tous les coins de rues, ces gens qui se battent devant les pop-ups stores éphémères, les événements grandeur nature des influenceurs…) la saison 2 est enfin de retour. Et surprise : Alors que l’on s’attendait à une plate copie de la première saison (déjà nulle), on obtient quelque chose un poil meilleur, mais c’est toujours pas ça.
C’est bien simple, Squid Game est meilleur lorsqu’il ne se situe pas dans l’enceinte des Squid Game. Autrement dit, le premier épisode nous livre une chasse à l’homme (ou au recruteur des Jeux du moins) de très haute volée, haletante et intéressante, mais la suite voit son intérêt procuré par le début fondre comme neige au soleil. En évinçant un personnage intéressant au bout d’une heure et en jouant maladroitement avec la personnalité de Gi-Hun. D’homme meurtri, traumatisé et épris d’un désir vengeur, dès que le protagoniste revient dans une sphère connue c’est presque un bis repetita. En plus de maladresses scénaristiques aussi grosses que incohérentes qui viennent joncher les épisodes mais que nous allons vous dissimuler afin de ne pas spoiler. Ajoutons à cela l’investissement d’un Frontman qui prête à confusion (mais quel intérêt ?) et les errances du policier qui veut trouver l’île et vous obtenez du remplissage à foison.
Il reste le message social : Malgré les redites (les pauvres seraient une plaie pour la société et incapables de changer – triste constat) il y a quelques questions intéressantes et personnages qui suscitent l’intérêt comme le rapport entre la mère et le fils sur le bien-fondé des jeux, la jeune fille enceinte ou encore la femme transgenre. A contrario de personnages ridicules et joués par des comédiens en roue libre : Le rappeur Thanos, antagoniste certainement le plus gênant, ridicule et médiocre depuis la création de Netflix ou encore la vieille folle prédicatrice. Et puis il y a ce cliffhanger de fin, que tout le monde se fiche royalement pour une raison : l’absence de construction autour du personnage concerné.
Résultat : Un pet sur une toile cirée, des nouveaux jeux qui frisent la stupidité (surtout le troisième qui va causer bien des ennuis dans les cours d’école). Un phénomène de foire à la saucisse qui va encore embourber nos écrans de streaming dans les abysses de l’affaissement de l’intelligence. Vivement que la saison 3 vienne terminer ce capharnaüm de fausses bonnes idées.