Critiques

Le Comte de Monte-Cristo : Adaptation solide !

Grosse production Pathé, Le Comte de Monte-Cristo est une nouvelle adaptation de l’un des chefs d’œuvre d’Alexandre Dumas, peu après le dyptique des Trois Mousquetaires. Fort d’un budget pharaonique de 43 millions d’euros, cette fresque d’aventure de 2h58 raconte l’histoire d’Edmond Dantès, un navigateur devenu capitaine qui se voit victime d’une conspiration. Après un séjour en prison et une quête réussie pour trouver un trésor sur l’île de Monte-Cristo, il devient suffisamment riche et puissant pour préparer sa vengeance sous une nouvelle identité.

On continue de dépoussiérer les vieux classiques et force est de constater que le long-métrage parvient efficacement à mettre au tapis les Trois Mousquetaires. Déjà grâce à un meilleur sens du rythme (on ne voit pas passer les 178 minutes de film), mais surtout par un scénario plus clair, moins dense et plus épuré.

Une efficacité redoutable qui est dû au travail acharné de de nos meilleurs duos en matière de scénarios et de dialogues. Reprenant ici la casquette de réalisateurs après l’avoir laissé sur les 3 Mousquetaires à Martin Bourboulon, Alexandre de la Patellière et Matthieu Delaporte ont leur scénario qui s’inscrit totalement avec leur vision artistique. Pas de montage épileptique entre un grand nombre d’intrigues sous-jacentes, mais une captation de la sève du roman de Dumas autour de la simple vengeance de Dantès, porté par un impérial Pierre Niney.

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Ce n’est pas trop compliqué, c’est assez fun malgré l’absence de grosses scènes d’actions et c’est très réussi dans sa construction de thriller et de vengeance politique. La pression monte de façon efficace et fluide.

Les acteurs (Anaïs Demoutiers, Bastien Bouillon, Laurent Lafitte) font un excellent travail d’interprétation, les acteurs un peu moins connus également.

Ce qui est intéressant c’est que l’on retrouve un peu d’ »Un Illustre inconnu » (2014) dans le Comte de Monte-Cristo. La perte d’identité du protagoniste, noyé dans ses personnalités diverses (Dantès, Le Comte, Halifax) une machination tentaculaire… En revanche on sent le protagoniste bien trop protégé par un récit dans lequel il ne lui arrivera rien (mais c’est tout le problème de l’adaptation). Une sacrée réussite qui prouve que l’on sait mener des blockbusters à la Française, avec des personnages charismatiques et bien écrits. Pourquoi ne pas tenter autre chose qu’une adaptation la fois prochaine ?

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