Venom (2018) malgré ses belles promesses, a réussi à se vautrer dans un spectacle aseptisé et très family-friendly, loin de la noirceure promise par le symbiote. Si la critique a été acerbe contre la production, les 856.1 millions de dollars encaissés ont convaincu la firme de se lancer dans un Spider-Verse ahurissant de bêtise et vide de sens. Venom : Le There Be Carnage (2021) a certes encaissé 506.9 millions de dollars mais aura réussi l’exploit à être considéré que le pire film de super-héros de ces deux dernières décennies. Non content d’avoir sorti une bouse mal montée de 90 minutes en expédiant un très intéressant Carnage – qui, rappelons le, était censé être un tueur sanguinaire violent et non pas un rouquin dansant autour des voitures – et des scènes d’actions toujours aussi illisibles, Sony a continué à se vautrer.
Morbius, pour un budget autour des 100 millions, n’en a rapporté que 167.5 millions autour du monde. Morbius aura réussi l’exploit de faire pire que les deux précédents Venom et aura surtout orchestré une scène post-générique bien incohérente en transférant Michael Keaton (Le Vautour) dans le Spider-Verse Sony. Une décision que même le principal intéressé n’aura jamais compris.
Si Kraven est le prochain sur la liste, l’histoire apparemment dévoilée n’augure rien de vraiment bon même s’il y aura un peu plus d’hémoglobine pour suivre les aventures du personnage made in JC Chandor. Mais avant cela, il y a eu Madame Web dont voici un extrait de notre critique :
Le film frôle dangereusement l’attentat culturel pour les cerveaux du monde entier. « Madame Web » s’érige comme un monolithe d’opportunités manquées, témoignant d’un scénario qui semble avoir été assemblé sans passion, ni vision.
Un étron qui semble bien modelé façon Chat GPT, sans âme, sans volonté et sans personnalité. Résultat : Si le film va à peine dépasser les 100 millions de recettes mondiales, on ne devrait plus revoir les personnages à l’écran, surtout après que Dakota Johnson et Sydney Sweeney se soit amusées à flinguer le long-métrage.
Le Spider-Verse ne se recentre qu’autour d’un unique but : faire des Sinisters Six. Mais à quel prix ? En transférant le charismatique Michael Keaton dans l’univers pour en faire le fer de lance de l’équipe, Sony a sacrifié la vraisemblance de l’univers. Morbius n’a marqué personne et Kraven devrait être le prochain à rejoindre les vilains. Mais pour quoi faire ? Tout cela n’est que le symptôme d’un projet qui ne sait pas où aller : Vautour dit à Morbius qu’il souhaite aller taper Spider-Man. Sans motivations concrètes. La scène post-générique de Kraven ferait lui en sorte d’amener le chasseur d’Aaron Taylor-Johnson rencontrer ses deux nouveaux acolytes. On a du mal à voir l’intérêt global de l’univers étendu, surtout lorsque personne ne se passionne pour ses personnages.
Reste maintenant un dernier détail : Venom : The Last Dance. Histoire de conclure une trilogie immonde et d’envoyer le personnage aux oubliettes (pour mieux le faire renaître dans le MCU ?). Du côté des trucs à oublier, on a El Muerto, énième projet inintéressant que Sony voulait capitaliser autour de Bad Bunny. Le film a récemment été annulé au grand damn de son acteur principal. Résultat : C’est l’absence totale de directives pour la continuité du Spider-Verse. La fin de la franchise Venom apparaît comme un circuit à part. Kraven souhaite rapidement raccrocher les wagons pour les Sinisters Six, un objectif vain tant personne ne s’y intéressera.
Un comble tant Sony avait la possibilité de créer des histoires plus dark avec des personnages susceptibles d’intéresser le public. Un film psychédélique sur un Mysterio complètement fou Rated-R, ça ne tente personne ?