Le fiasco général du long-métrage continue. Sony continue de sacrifier sur l’autel du vide et de la médiocrité son Spider-Verse. Après avoir sauvagement fait passer les Symbiotes Venom et Carnage pour des pâtés rouges et noirs family-friendly et introduit le vampire le plus gentil de l’univers (Morbius), c’est au tour de Madame Web. Ce film de super-héros sur Spider-Man sans Spider-Man et … sans super-héros, est sorti sur nos écrans lors de la Saint-Valentin. Herculéen plantage à 80 millions de dollars, le film de S.J Clarkson en a pour le moment rapporté à peine 100 autour du globe. Du côté des critiques c’est la soupe à la grimace avec 12% de bons avis sur l’agrégateur de critiques Rotten Tomatoes. Nous concernant, voici un extrait de notre avis, à retrouver ici :
Le film frôle dangereusement l’attentat culturel pour les cerveaux du monde entier. « Madame Web » s’érige comme un monolithe d’opportunités manquées, témoignant d’un scénario qui semble avoir été assemblé sans passion, ni vision.
Dakota Johnson, l’actrice centrale du projet, s’est elle rapidement défaussée de la nullité du long-métrage. Voici ce qu’elle a déclaré au média Bustle :
“Je n’avais jamais rien fait de tel. Je ne ferais sans doute jamais rien de semblable à l’avenir parce que je fais tache dans cet univers. Maintenant j’en suis consciente. Mais dans cette industrie, parfois on signe pour faire quelque chose en pensant que ça sera telle ou telle chose, et puis on le fait, et ça devient quelque chose de complètement différent, et on se dit : ‘Attend, quoi ?’. Mais ça a vraiment été une expérience de vie, et même si ce n’est pas très sympa d’être associée à quelque chose qui se fait descendre en flammes, je ne peux pas dire que je ne comprend pas ces réactions.”
Un raté que beaucoup associent à la lassitude pour l’univers des films de super-héros. Un triste constat que le comédien Paul Dano (Riddler dans The Batman) a essayé tant bien que mal de justifier, arguant la mise en oeuvre de projets plus artistiques et moins mainstreams. Dakota Johnson en a rajouté une couche sur la qualité d’écriture du long-métrage, sous-entendant un peu que le gros blockbuster indigeste qu’est Madame Web a été partiellement écrit sous injections scénaristiques d’une IA malade :
“Faire un film, c’est super dur, et pour ces grosses productions qui arrivent à sortir — et ça commence à arriver aux plus petites, ce qui me fait vraiment peur — les décisions sont prises par des comités alors que l’art survit mal aux passages par les comités. Les films sont fabriqués par un cinéaste et une équipe d’artistes rassemblés autour de cette figure. On ne peut pas faire d’art sur fond de chiffres et d’algorithmes. Je pense depuis longtemps que le public est très intelligent, alors que les cadres des studios pensent le contraire. Le public saura toujours flairer le baratin qu’on veut lui faire avaler.”
Prochain baratin à avaler : Kraven le Chasseur de JC Chandor, le 28 Août 2024 au cinéma.