Ce n’est plus un secret de polichinelle, les films de super-héros sont malades. Marvel n’arrive pas à se renouveler depuis l’après Avengers : Endgame et s’enfonce de pire en pire dans des longs-métrages et des séries TV aux qualités visuelles et scénaristiques douteuses (Ant-Man et la Guêpe : Quantumania, Thor : Love and Thunder, Secret Invasion) tandis que son homologue DC a dû abréger les souffrances de son univers étendu avec les fiascos Shazam 2, The Flash, Blue Beetle et Aquaman : Le Royaume Perdu. Et ne parlons pas non plus du Sony Universe de Spider-Man qui vient de sortir le nullissime Madame Web. Seul subsiste donc des tentatives indépendantes de s’affranchir de ces univers étendus. Dans ces rangs, font figures d’exceptions le Joker de Todd Philipps, qui donnera naissance à un second film en fin d’année 2024 mais aussi le The Batman de Matt Reeves avec Paul Dano dans le rôle d’un très audacieux (et flippant) Riddler.
Selon le comédien lors d’une interview avec le média The Independant, Hollywood est arrivé à un moment charnière où il faut capitaliser autrement sur les films de super-héros. Sous-entendu, il faut arrêter les productions mainstream et laisser libre cours aux auteurs pour fournir des films aux visions personnelles :
« C’est un moment intéressant où tout le monde doit se dire : ‘OK, et maintenant ?’ Espérons qu’à partir de là, soit quelqu’un insufflera une nouvelle vie aux [films de comics], soit quelque chose d’autre fleurira qui ne soit pas des super-héros. Je suis sûr qu’il y en aura encore de bons à venir, mais je pense que c’est en quelque sorte un moment bienvenu [pour tout changer]. »
Reste maintenant à voir les directions empruntées par le nouvel univers DC et James Gunn, son homme providentiel, et celle de Marvel qui a tout envoyer valser vers 2025 pour orchestrer des reshoots permettant de magnifier leurs films.