Cinéma

Blue Beetle : Pourquoi c’est catastrophique

Blue Beetle © DC

Après les gros fiascos que furent Shazam 2 et The Flash au box-office, DC Comics a tenté de créer du neuf avec Blue Beetle d’Angel Manuel Soto avec Xolo Mariduena dans le rôle titre et un casting majoritairement latino. Le personnage devait, par ailleurs, être celui qui redémarre l’univers étendu du DCU vers la nouvelle direction artistique impulsée par James Gunn et Peter Safran. Mais les choses commencent mal pour le nouveau personnage de l’écurie avec une nouvelle catastrophe à venir au box-office. Produit pour 125 millions de dollars hors frais marketing, Blue Beetle c’est seulement 25 millions encaissés sur son premier week-end d’exploitation. Déjà bien ouvert à l’international, le film n’enregistre qu’un petit 54 millions de dollars de recettes et devrait lamentablement échouer non loin de la performance de Shazam 2 (133 millions).  

Mais surtout, si les critiques demeurent un peu plus élogieuses avec le film de Soto (près de 80% de bons avis sur l’agrégateur de critiques Rotten Tomatoes), la « comédie » d’action ne donne vraiment pas lieu de s’enflammer pour elle tant DC recycle de vieille méthodes, de vieux canevas, nous donnant l’impression d’assister à un film de super-héros peu inspiré, proche des projets one-shot pré-MCU.

Blue Beetle – DC Comics

Rien n’est meilleur que le recyclage pour DC – mais parfois c’est une mauvaise idée. Tout comme Shazam, Blue Beetle fait la part belle à la « familia » de Jaime Reyes, à coup de poncifs bien omniprésents. Chaque membre de la famille remplit une strate qui lui est propre, on sent venir les situations à un millier de kilomètres (coucou la discussion sur l’avenir entre Jaime et papa de Jaime) et les antagonistes sont probablement les plus fades de l’univers.

Le scénariste se paye même le luxe d’un rebondissement bien pourri dans le monde des super-héros qui sert à montrer l’absence totale d’inspiration des nouveaux projets : la mort d’un membre de la famille du protagoniste. C’est le père de Jaime (Damian Alcazar) qui paye les pots cassés cette fois-ci de l’histoire. Angel Manuel Soto a tenté d’expliquer cela à sa manière :

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« Comment pouvons-nous pousser quelqu’un au fond du trou grâce à un membre de sa famille ? Et comment ne pas réduire cet état à une énième mort dans un film de super-héros, mais d’en faire une force ? Qu’est-ce qui peut pousser un héros réticent à embrasser son destin ? Lorsque nous avons commencé à comprendre cela, nous nous sommes dit que ce serait peut-être une bonne opportunité pour explorer les notions de réalisme magique dans la séquence ou Jaime est à deux doigts de mourir ».

Positionné sur de bonnes bases avec un univers coloré, pop et avec de bonnes vibes, le film de Soto manque tout. Dans sa gestion dramatique de la mort du père, il nous sort un ressort dramatique permettant à Jaime de trouver une nouvelle force inédite et vaincre un méchant aussi ridicule et inspiré qu’il n’a de lignes de dialogue.

Blue Beetle © DC

Même chose en ce qui concerne le lien entre Jaime et l’armure du Blue Beetle. C’est niais, affolant de bêtise et de court-circuitages de l’intrigue. Il faut aller vite, bâcler tout ce qui se passe et surtout, tenter de faire rire. Dans ses grandes lignes de la relation entre son personnage et « l’alien » Blue Beetle, le long-métrage passerait presque pour un mauvais film Venom (antinomique comme constat). Mais surtout, alors que le DCU devait retrouver une direction claire à partir de Blue Beetle, les spectateurs ne suivent pas. Aucun lien saillant avec le Snyderverse malgré quelques noms prononcés de héros majeurs de l’écurie : On pourrait presque croire que c’est ce film qui sert de base. Or, le personnage pourrait déjà être sacrifié vu les mauvais résultats de ce dernier au box-office (ou alors Jaime Reyes pourrait être condamné à jouer les seconds rôles). 

Et que dire aussi des seconds rôles manqués dont Bruna Marquezine (Jenny) au jeu catastrophique ou la talentueuse Susan Sarandon qui cabotine beaucoup trop – rien du tout, ils ne viennent rien sauver dans ce massacre pas plus que des effets spéciaux qui semblent – à peine – mieux travaillés que The Flash. Le polyptyque DC continue avec cette spectaculaire catastrophe – un poil meilleure – que The Flash.

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