/sources Collider – lapresse.ca/
Il s’agit là probablement du plus gros fiasco de l’année voire même de la décennie entière. Le crossover multiversel de DC Comics, The Flash, s’est violemment vautré au box-office mondial après un parcours de production chaotique – en partie à cause de Ezra Miller. Le film a connu une ouverture au box-office US très médiocre avec seulement 55 millions de dollars en trois jours. Les critiques ont également été profondément négatives – si Rotten Tomatoes attribue 64% d’avis positifs au film, beaucoup de spectateurs Français auront reproché la qualité des effets spéciaux et des caméos, ressemblant étrangement à des cinématiques de la Playstation 2.
D’autres points de l’intrigue auront également soulevé des colères, comme le traitement de Supergirl – Sasha Calle – reléguée comme un punching-ball du Général Zod. Beaucoup trop de déceptions donc qui auront empêché The Flash de performer sur la durée. Mais aujourd’hui, quasiment deux mois après la sortie du film, on est en mesure de donner une estimation précise du montant que la Warner a empoché grâce à The Flash et pouvoir faire le rapport recettes/dettes avec les (lourdes) pertes qui ont suivies.
Le média Collider parle d’un budget publicitaire autour des 150 millions de dollars – 7 millions rien que pour distribuer une bande-annonce lors du Superbowl. Le coût de production initial s’élève lui à 200 millions de dollars. Les multiples reshoots engagés ont eux, fait grimper la note à 250 millions. Un budget sensiblement similaire à Wonder Woman 1984 et d’autres productions DC du même acabit. Au final, la Warner a investi quasiment 400 millions de dollars sur le projet – ce qui explique en partie leur volonté d’aller au bout de cette sortie malgré les frasques d’Ezra Miller et l’annulation déjà coûteuse du film Batgirl.
En date du 28 Juillet 2023, le film a rapporté 268 millions de dollars de recettes autour du monde.
Lapresse.ca détaille les différentes trajectoires que prennent les revenus liés à la vente d’un billet de cinéma qui est estimé en moyenne à 10.46$. 52.4% du billet serait reversé, au total, au producteur qui s’en servirait ensuite pour plusieurs raisons : réaliser son profit, couvrir les dépenses du studio et également payer le personnel s’ils bénéficient d’un intéressement sur recettes. L’autre partie irait aux exploitants de salles. Au final, si l’on échelonne ce pourcentage à hauteur des revenus actuels de The Flash (268M) on obtient approximativement 140.4 millions de dollars de recettes qui sont allées dans les poches de la Warner. La note est donc sévère pour le studio qui aurait perdu entre 210 et 260 millions de dollars au total, soit un important gouffre financier. L’estimation dépend d’autres facteurs comme le vrai montant de départ pour le marketing – estimé ici à 150 millions par les médias Américains – mais gardé sous clef par la Warner, mais également la part reversée aux autres producteurs, même si elle est minime.
La firme peut se consoler, en revanche, avec le gros score de Barbie qui vient de dépasser le demi-milliard de dollars de recettes au box-office.