Après la crise du covid-19 qui a secoué le cinéma international pendant deux longues années, c’est une toute autre problématique d’envergure qui est allé secouer Hollywood : la grève des scénaristes de la WGA, principal syndicat du métier. Ces derniers réclament une amélioration de leurs conditions de travail ainsi qu’une régulation de l’émergence de l’intelligence artificielle dans les processus de création et d’écriture. Toutes ces demandes n’ont, pour le moment, pas été écoutées par les studios qui semblent vouloir faire craquer les scénaristes et jouer la montre. Cette grève a déjà eu de sacrés impacts puisque de nombreux films et séries attendus sont, pour le moment, reportés – comme Mission Impossible 8, la saison 2 de The Last of Us ou encore quelques longs-métrages Marvel.
Selon un rapport de Deadline, les firmes de cinéma veulent écraser les scénaristes. Fort de résultants financiers convaincants à Wall Street, les studios, représentés par l’AMTPT, veulent vraiment imposer leur volonté aux scénaristes – en témoigne les propos d’un exécutif contacté par Deadline :
« L’objectif est de laisser les choses traîner jusqu’à ce que les membres de la Guilde des scénaristes commencent à perdre leurs appartements et leurs maisons. »
Une volonté de ne rien lâcher pour les studios puisque craquer signifierait montrer un aveu de faiblesse pour obtenir d’autres conditions. Mais la grève potentiel d’un autre syndicat, la SAG-AFTRA (représentant les acteurs) pourrait venir faire plier les big boss du milieu. A moins que ces derniers soient décidés à rester inflexible puis à mener une guerre ouverte avec ceux qui contribuent à leur succès. En tout cas, les grèves sont elles, parties pour durer.