Cinéma

Pirates des Caraïbes : Comment la franchise a laissé de côté ses meilleurs méchants

Pirates des Caraibes © Disney

Si l’on retient la franchise Pirates des Caraïbes pour l’omniprésence de Jack Sparrow (Johnny Depp) et les histoires incroyables qui en découle, la saga reste connue pour avoir mis sur pied un nombre très important de méchants divers et variés. Le premier film (2003) a mis en avant le vilain Capitaine Barbossa et son armée de pirates zombifiés du Black Pearl dont faisaient partie Pintel et Raghetti.

Dès le deuxième opus, baptisé le Secret du Coffre Maudit, on a ensuite vu un autre méchant tout aussi vilain et dangereux : le tentaculaire Davy Jonesincarné par Bill Nighy – qui est venu rappeler à Jack Sparrow que celui-ci avait une dette à lui régler (et qui passait par son asservissement a bord du Hollandais Volant pour l’éternité). Si Davy Jones occupait la place centrale des enjeux, Pirates des Caraïbes a également profité des seconds et troisième opus pour introduire Calypso ou encore la compagnie des Indes Orientales avec, à leur tête, le dédaigneux Lord Cutler Beckett.

La compagnie des Indes est présenté comme une société brutale qui a assassiné des milliers de personnes, organisé des famines, financé une corruption politique endémique et torturé et marqué des pirates présumés sans procès. Plutôt que d’en faire des vilains phares de la saga, Pirates des Caraïbes a préféré donner la place à des méchants surnaturels pour accentuer le caractère fantastique du récit. Or, de multiples choix auraient été possibles pour positionner cette compagnie des Indes dans les pas des méchants de la franchise. Au lieu de ça, il n’ont eu qu’une place tertiaire, servant juste d’alliance avec Davy Jones pour le combat final de Jusqu’au bout du monde (2007). 

Accentuer le rôle de la Compagnie des Indes Orientales aurait aussi pu permettre de créer d’intéressantes backstory pour des personnages que nous apprécions tous (L’histoire coupée de Jack Sparrow dans At World’s End a révélé qu’il n’est devenu pirate qu’après avoir refusé de transporter un navire d’esclaves pour la société pour des raisons morales). Cela aurait aussi pu permettre de densifier le propos politique du long-métrage en montrant une vraie rivalité entre ces derniers et les pirates. Si beaucoup pensaient que l’on allait retrouver un méchant de cet acabit dans les quatrième et cinquième film, Disney a, au final, opté pour le même style d’antagonistes – avec Barbe Noire pour le 4e et Salazar pour le 5e – allant même jusqu’à suggérer le come-back de Davy Jones pour un sixième film. En attendant la suite, Disney est perdu entre les volontés de soit tout rebooter, soit arborer une continuité.

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