Le nouvel Astérix et Obélix, intitulé l’Empire du milieu en est presque à la fin de son exploitation Française. S’il demeure présent dans une poignée de salles, le film de Guillaume Canet cumule, au total, 4.58 millions de spectateurs en neuf semaines d’exploitations. Après de tonitruants débuts (2.8 millions de spectateurs en deux semaines), le long-métrage s’est écroulé en raison d’un bouche-à-oreille négatif des spectateurs Français. Résultat : loin de la barre souhaitée des 6 millions de spectateurs, le film pourrait être un gros flop pour Pathé.
Seulement, l’exploitation Européenne du long-métrage pourrait avoir sauvé les meubles. Le film a encaissé 13,4 millions de dollars de recettes grâce à ses sorties en Pologne (727.000 entrées), en Belgique (228.000 entrées), en Espagne (118.693 entrées) et en Italie (145.187 entrées). Au total, si l’on prend en compte les recettes Françaises, Astérix et Obélix : L’empire du milieu a récupéré 48.4 millions de dollars (44 millions d’euros) sur son budget initial. On y est ainsi pas encore.
Pourtant, le film de Guillaume Canet n’est pas totalement cuit. Le long-métrage n’est pas encore sorti en Allemagne, où les aventures du petit Gaulois performent bien. Il faut attendre aussi sa sortie nationale dans les cinémas Portugais où il pourrait glaner quelques précieux deniers supplémentaires. Et dans la situation du film, tout argent bonus semble bon à prendre.
Invité de l’émission Boxoffice Pro, le président de Pathé, Ardavan Safaee a évacué l’idée que le Blockbuster Français était un échec :
« Je ne connais pas de films pour lesquels il y a une unanimité totale. Donc c’est normal que le film plaise à certains, et moins à d’autres, j’en conviens. C’est normal. Astérix est un film qui va vivre très très longtemps. J’ai entendu parler parfois de catastrophe industrielle. Je pense que les gens n’ont pas forcément conscience de comment on imagine l’économie de films comme ceux-là. Il n’y a pas que la salle pour ces films. »
Difficile de ne pas donner raison au boss de Pathé. Aujourd’hui, le cinéma n’est plus du tout l’unique vecteur de réussite d’un film. Ces derniers peuvent continuer de marcher lors des exploitations streamings, VOD et à la télévision. Astérix version Guillaume Canet pourrait continuer d’encaisser des sous grâce à son exploitation télévisée (On imagine bien TF1 le récupérer pour ses dimanche soir) et VOD. Par ailleurs, il peut être tout à fait possible qu’un géant du streaming s’approche de Pathé pour que le long-métrage finisse sur une plate-forme vidéo.