Trente ans après le film Super Mario Bros de 1993, bien connu de tous les fans de pop culture pour son côté nanar assumé, Illumination Entertainment s’apprête à ressusciter le plombier moustachu au travers d’un film d’animation en images de synthèse. Alors qu’il fut suggéré il y a quelques années le choix de faire un film dans un monde réel avec un personnage animé (comme Sonic : le film), c’est finalement le choix du 100% numérique qui fut retenu par les studios créateur de Moi, Moche et Méchant. Le style très clair, lumineux et épuré des productions Illuminations peut paraître la solution idoine pour effectuer la difficile adaptation de ce Super Mario.
Toutes les adaptations Illumination, déclinés en plusieurs opus, ont été des succès commerciaux. Les seuls projets un peu manqués sont Comme des bêtes 2 et Tous en scène 2 qui ont encaissé à peine plus de 400 millions de dollars de recettes mondiales. En même temps, ils avaient le difficile défi de faire mieux que leurs prédécesseurs qui, effets de surprise oblige, ont chacun encaissé une somme non loin des 900 millions. Sinon, la saga Moi, Moche et méchant a rapporté la bagatelle de 4.1 milliards de dollars en cinq films (trois longs-métrages centraux plus deux spin-off). Super Mario Bros le film reposant sur une licence bien plus puissante que les originaux Illumination, la création des débutants Aaron Horvath et Michael Jelenic devraient exploser la barre du milliard de recettes mondiales, si ce n’est plus.
Positionné juste avant les vacances scolaires en France, on pronostique bien une arrivée de Super Mario autour des 3-4 millions d’entrées. L’arrivée de cette très forte licence devrait dynamiter un marché cinématographique un peu pâteux en France ces dernières semaines et faire beaucoup de mal à une production Française très coûteuse : Les Trois Mousquetaires de Martin Bourboulon.
Pourtant, tout n’était pas si facile pour ce film. Tout comme Sonic, le premier bouche-à-oreille n’était pas forcément positif pour une raison absurde : le choix de Chris Pratt pour doubler Mario. Certains ont même annoncé vouloir visionner la version Française du film qui, selon eux, correspondait mieux au résultat des jeux vidéos. Beaucoup d’Américains ont même milité sur les réseaux sociaux afin que Charles Martinet, le doubleur US officiel du plombier, devienne celui du film. Au final, Universal et Illumination ont fait la sourde oreille, capitalisant probablement sur le potentiel grand public que représente le nom de Chris Pratt, même en simple doubleur.
La « controverse » a ensuite fini par s’estomper et le public semble vouloir laisser sa chance au long-métrage. Autre point assez litigieux mais qui peut en revanche faciliter les grosses scores du film : Sa courte durée : 92 minutes (1h32). Les gamers fans de Mario sont déçus face à un film risque d’être bien trop court selon leurs espérances mais rappelons que le public prioritaire du film concerne les enfants.
En résumé, et si l’on se fixe sur les scores espérés (et que l’on pressent pour le film), on estime que les quelques polémiques ne devraient finalement pas impacter la déferlante que représentera ce Super Mario dans les salles de cinéma. Le film devrait facilement atteindre le milliard de dollars de recettes mondiales et, à minima, les 3.5 millions d’entrées en France pour venir booster les salles obscures ce printemps. Réponse le 5 Avril !