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She-Hulk : Enfin de vrais bons épisodes

She Hulk © Marvel Studios

En attaquant l’épisode 4 de la série, nous n’espérions plus rien. Mais la curiosité l’a emportée et c’est avec surprise que tout s’est enfin mis en place. Un vrai développement de personnage pour Jennifer Walters qui subit l’attirance du public pour son alter ego. Dès lors, l’empathie s’installe et l’intérêt est relancé. Plus d’arrogance mal placée, Jen est confrontée à la dure réalité de la situation entourant son statut de super-héros. Malgré un humour toujours assez faible, et l’ajout de personnage totalement creux mais qui fonctionne par leur gimmicks et leur attitude, la narration prend une tournure agréable et l’envie de connaitre la suite des aventures de Miss Hulk grandit.

Titania dévoile enfin son vrai visage. Et la petite pique sur Shrek est parfaite.

Si Jen/Miss Hulk sort en pleine forme de ces deux épisodes, Titania, son adversaire principal interprété par Jameela Jamil, n’est pas en reste et pose enfin le personnage comme une véritable menace, sur le plan légal, pour le moment. Une influenceuse au dents qui rayent le parquet et qui ne recule devant rien pour se mettre en avant. Une situation juridique aussi saugrenue que bien élaborée et qui met à nouveau Jennifer Walters dans une situation délicate par rapport à Miss Hulk. On peut ici constater le travail fourni au niveau des effets numériques tant les expressions de Tatiana Maslany passent au-delà des trucages et ne font que renforcer la sympathie que l’on a pour elle.

She-Hulk © Disney ; Marvel Studios

La création d’un costume sur mesure est très bien amenée et la caricature du styliste est également bien trouvée. De plus, le teasing de l’arrivée imminente de Daredevil au sein du show est plus que bienvenue et alimente intelligemment l’impatience de redécouvrir Charlie Cox sous les traits de Matt « Daredevil » Murdock. Une arrivée aussi attendue que redoutée car Disney a bien précisé que le personnage ne prend pas la suite directe de l’arc narratif développé dans les 3 saisons estampillées Netflix. Une refonte du personnage qui pourrait ne pas convaincre tout le monde, tant le travail effectué sur le personnage dans ces 3 saisons était exceptionnellement fidèle au matériau de base.

Pitié Disney, ne foire pas son retour.

Pour le personnage de Madysinn, joué par Patty Guggenheim, en revanche le constat est beaucoup plus mitigé. Bien que très populaire, le personnage est creux, un brin stupide et la plupart du temps alcoolisé. Un ressort comique assez faible et standard mais qui semble avoir fait l’unanimité auprès des spectateurs. Bien que le duo qu’elle forme avec le taciturne Wong, toujours incarné par Benedict Wong, rappelle bien évidemment la formule de l’Auguste et du Clown blanc, qui voit un personnage sérieux et autoritaire, ici Wong, flanqué d’un comparse haut en couleur, braillard, et un peu benêt, ici Madysinn. Si la formule semble avoir fonctionnée pour certains, elle ne nous a clairement pas convaincu.

Les vieux trucs sont les meilleurs trucs, mais pas dans cette situation.

Un vrai plaisir de voir la série partir dans cette direction, avec des enjeux plus intéressants pour son héroïne et un ensemble plus cohérent qu’au départ. Là ou Ms. Marvel s’embourbait dans un récit soporifique, Miss Hulk met un sérieux coup de talon et hisse sa série hors de l’eau. Si cette critique peut ressembler à un mea culpa, il n’en est rien, les 3 premiers épisodes demeurent très décevants. Ces deux nouveaux épisodes prouvent néanmoins qu’il est toujours possible de changer d’avis en cours de route.

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