Un coach de Football Américain nommé Ted Lasso débarque en Angleterre pour coacher l’AFC Richmond, une équipe de Football traditionnel. Très vite il va devoir se confronter à des supporters contre sa venue et son inexpérience, des joueurs circonspect face à sa méconnaissance du football et des journalistes inquiets pour l’avenir du club. Malgré tout, Ted Lasso compte bien imposer son infatigable optimiste pour changer à jamais l’histoire de l’AFC Richmond.
Les critiques de la série seront dithyrambiques. Avec 92% et 97% d’avis positifs sur les deux saisons (Rotten Tomatoes), beaucoup auront considéré Ted Lasso comme une vraie série feel-good, loin de tomber dans des travers clichés et qui propose des personnages bien écrits et hauts en couleur. Jason Sudeikis, l’interprète principal de Ted, surtout connu pour ses rôles dans des comédies Américaines un peu nulles, a empoché le Golden Globe du meilleur acteur dans une série. Le programme a été multi-récompensé, des Primetime Emmy Awards aux Critics’ Choice Television Awards. Le Point titrera en septembre 2020, « « Ted Lasso », un coach idéal pour avoir le sourire », parlant d’une « comédie avec du cœur, de la générosité » et qui fait du bien.
Et c’est tout ce que l’on attend de cette surprenante série : du sourire, de l’optimisme à toute épreuve, un peu de mièvrerie mais beaucoup de coeur. Toujours souriant malgré les difficultés, Ted Lasso peut en agacer certains mais parvient à se mouvoir dans une écriture aux petits oignons, couplée à quelques punchlines sur la vie pouvant motiver n’importe qui.
Les moments les plus efficaces resteront, sans nul doute, les faits de match et les interactions de Ted avec ses joueurs et son staff lors des rencontres et des entraînements. Seul bémol du show, dès qu’on sort de ce cadre là on s’ennuie énormément tant les sous-intrigues n’apportent pas grand chose. Le seul crédit à souligner est la narration autour du très réussi personnage de Roy Kent (Brett Goldstein). Le comédien Britannique de 42 ans s’impose naturellement dans ce personnage drôle, un peu grossier mais hyper attachant. Il propose d’autant plus une alchimie efficace avec Juno Temple.
Ce problème rend la saison 2 bien moins sympathique que la première, même si ça reste du très bon. On multiplie les allers et venues vers détails sans importance (La venue du milliardaire Ghanéen, la mort du père de Rebecca ou encore l’épisode sur la soirée de l’entraîneur Beard). Quand ça ne parle plus foot, c’est un cran au-dessous mais le reste est tellement réussi qu’on arrive aisément à fermer les yeux sur les faiblesses.
Celui qui pilote tout le succès de cette série est bien naturellement Jason Sudeikis (Ted Lasso). Loin de la grossièreté vulgaire de sa filmographie, l’acteur Américain propose un rôle plus mesuré avec une intelligente gouaille, si bien que l’on se prend rapidement d’affection pour ce père de famille qui s’est exilé loin de chez lui. Ted Lasso reste ainsi une série à voir de toute urgence si vous avez besoin de relativiser sur la vie et de sourire.