Prequel de la série Netfix: « How to sell drugs online (fast) », Buba peine à décoller et les 1h34 de film ne passent pas bien vite.
Dans un mélange contre nature des Bodins sans l’humour, et de Snatch de Guy Ritchie sans la classe, on suit les désastreuses aventures de deux frères décidés à rejoindre la mafia locale pour réaliser leur rêve de partir ensemble à Disneyland. Jakob « Buba » Otto gère sa vie en équilibrant son karma, dès que quelque chose bon lui arrive, il compense en vivant une expérience désagréable. Avec l’aide de son frère Dante, il parvient assez bien à vivre de cette manière, jusqu’au jour où Jakob tombe amoureux et que les problèmes s’accumulent.
Humour pas très fin, situation ubuesques en pagaille, Buba est une succession de moments assez gênants , prévus pour être drôles, mais qui tombent à plat par leur manque de rythme et l’inconstance de l’ensemble, toujours à cheval entre le tragique et le comique sans clairement choisir de direction. Si les personnages sont attachants et portés par un cast investi et parfaitement dans le ton proposé, l’aspect comique est brouillon et dispersé. Les gags sont longs, lents et indigestes et finissent tout simplement par perdre l’élément comique des situations.
Si quelques séquences parviennent à rattraper le tout, on est loin de la franche rigolade, et on regarde les minutes passées en regardant une bande de glandus gesticuler sans vraiment savoir où ils vont. La narration linéaire et une réalisation sans fantaisie n’arrangent pas le tableau.
Là où la série parvenait à associer humour (pas très fin) et ambiance policière assez captivante, Buba s’embourbe dans ses ambitions et ne décolle jamais. On finit le film sans avoir de véritable sentiment sur ce qu’on vient de voir, ce n’était pas totalement mauvais, mais vraiment pas réussi, une chose est sûre en revanche, c’est long… très long.