Respirer est une mini-série qui est arrivée sur Netflix il y a quelques jours seulement. Elle est créée par Martin Gero et Brendan Gall avec Melissa Barrera dans le rôle-titre. Après le crash de son avion privé dans une région éloignée du Canada, Liv, une avocate new-yorkaise et seule survivante, doit se battre à la fois contre une nature impitoyable et contre des traumatismes passés pour rester en vie. Un choix de scénario on ne peut plus traditionnel qui se centre évidemment sur la survie, comme bon nombre de ses prédécesseurs.
Et c’est directement là où le bât blesse : Respirer ne propose pas grand chose de différent par rapport aux autres films de survie. Pire encore, les épisodes se noient dans des clichés absurdes qui rendent la totalité de la série profondément incohérente. Premier élément : l’héroïne (Liv) est invulnérable. Dans des conditions désastreuses et sans mettre en oeuvre de logiques de survie qui se transforment en succès, elle parvient à tenir plusieurs jours sans rarement être en danger. La moindre tentative de prise de risque scénaristique est immédiatement désamorcée dans la scène qui suit.
Pire encore, en l’absence concrète de choses à raconter, Respirer bascule dans des flash-backs à outrance pour explorer les traumatismes passés de sa protagoniste. On se perd assez rapidement dans un flot d’ennuis conjugué à des propos métas sur la vie et la confiance que l’on apporte aux autres pour tenter de meubler le manque d’audace de la narration centrale dans cette forêt perdue du Canada où, à part un Ours, tout semble bien trop gentillet.
Les dialogues ne sont pas spécifiquement exempts de tout reproche non plus tant ils paraissent fades, creux et en dissonance avec les actions en place. La fin téléphonée, elle, se devine à des kilomètres.
En résumé, Respirer est une série anecdotique qui ne passionnera pas vraiment le spectateur hormis si vous devez rester chez vous sous la clim en cas de canicule.
