Le film d’animation signé NETFLIX s’inspirant de l’époque des Corsaires a su faire parler de lui !
Sorti le 8 Juillet dernier sur la plate-forme de streaming, Le Monstre des Mers est le dernier film d’animation signé NETFLIX.
Démontrant une volonté indéniable à vouloir concurrencer son rival Disney+ en ces temps difficiles, NETFLIX a joué sur la nouveauté en proposant un d’animation destiné à toute la famille, digne des plus grands de sa catégorie. Avec Chris Williams à la réalisation, connu notamment pour d’excellents films du même genre estampillés Walt Disney Studio tels que Volt : Star Malgré Lui et Les Nouveaux Héros, la plate-forme de streaming a tout misé sur sa nouvelle création afin de se montrer à la hauteur de ses ambitions, s’engageant sur un terrain qu’il ne domine pas encore complètement ; alors, pari réussi ?
Une critique garantie sans spoilers
UNE ÉPOQUE DES CORSAIRES JUDICIEUSEMENT REVISITÉE
Pour son dernier film d’animation, Chris Williams a décidé d’emprunter une époque bien connue de tous, faisant rêver petits et grands ; celle des Corsaires. A son apogée entre le XVIIe et le XVIIIe siècle, l’intrigue nous propose de suivre les aventures de Jacob, un corsaire naviguant sur l’INEVITABLE, un vaisseau aux allures de Brick magnifiquement décoré – et équipé – semblant sortir tout droit du prochain jeu d’Ubisoft Skull & Bones.
S’évitant le dessein des Corsaires, qui était de traquer les pirates les plus recherchés, Chris a su revisiter cette époque sanguinaire en transformant ses Corsaires en chasseurs de monstres marins, protecteurs des mers et des océans. Un tour de force ingénieux qui lui permet de maintenir son film d’animation tout public, tout en conservant l’esprit de la piraterie de l’époque et l’ambiance des combats navals superbement réalisés dans son œuvre. Il recrée ainsi l’illusion du mythe et de la Légende de cette période de l’Histoire.
Mais le réalisateur ne s’arrête pas là ; film pour toute la famille, il le démontre explicitement, n’hésitant pas à utiliser dans son scénario des termes techniques de la navigation à voiles que les amateurs – et les joueurs aguerris d’Assassin’s Creed Black Flag – sauront reconnaitre. Le réalisateur se permet d’ailleurs d’emprunter des noms connus de l’époque, que les plus mordus de piraterie relèveront sans aucun doute.
Mêlant réalisme et fiction, le film d’animation s’attèle davantage au genre fantastique que merveilleux. Ainsi, le premier tiers du film, centré sur le sujet de la Chasse aux monstres et son histoire, flirte avec des allures de Monster Hunter, tout en rappelant que la mer et la navigation à voiles sont ses attraits principaux.
MAIS UN SCÉNARIO HÉTÉROGÈNE PAR MOMENTS
Après un premier tiers très entraînant, rempli d’action, d’une intrigue épaissie et de combats navals formidablement bien réalisés, le scénario semble ralentir et changer de tempo ; certaines scènes qui mériteraient d’être poursuivies sont coupées pour en changer, laissant le spectateur sur un questionnement sans réponse, tandis que d’autres traînent en longueur, avec parfois, une session de dialogues inutiles. Heureusement, le comique de geste et de situation du héros et de quelques autres protagonistes viendront raccourcir ces quelques longs moments d’attente et arracher au spectateur quelques pouffements de rire, d’autant plus quand il est inattendu.
Tandis que l’histoire tend à s’essouffler par moments au fur-et-à-mesure qu’elle progresse, l’intrigue paraît se dévoiler de plus en plus, si bien qu’on en est capable d’en deviner le dénouement final ; Jacob Holland, Corsaire chasseur de Monstres depuis l’enfance, en vient à se questionner sur le sens de sa vie au fil de son aventure, après avoir fait face pour la première fois au Monstre marin le plus connu et redouté . Le film adopte alors des allures d’un Disney, et notre héros, ayant consacré sa vie à la Chasse et promis à de grandes aventures et responsabilités, entame une remise en question qui occupera une grande place dans la seconde moitié du film. Le Monstre des Mers paraît ainsi perdre tous ses atouts : combat naval, plans et ralentis épiques, action à l’issue indéterminée… pour se perdre dans la recherche d’une morale de fin qui cherchera à sensibiliser son spectateur. Un triste constat au vue des scènes d’actions et des plans époustouflants qui occupaient la première partie du film.
Néanmoins, le film d’animation de Chris Williams se laissera aisément regarder pour le spectateur qui ne tiendra pas compte de ces vides scénaristiques – bien que remarquables malgré tout. La qualité de l’animation reste excellente et la grande majorité des scènes, plans et jeux de couleurs sont choisis méthodiquement et avec soin, évoluant avec brio au fil du scénario.
CONCLUSION
Pourtant bien débuté, le scénario semble s’essouffler au fil de l’histoire, remplaçant l’action et les combats épiques de ses débuts par de longues discussions parfois sans but précis, qui s’adonne à trouver à tout prix une morale à retenir de son aventure.
Heureusement parsemé de bonnes doses d’humour parfois impromptues, Le Monstre des Mers demeure un film d’animation superbement réalisé tant dans ses images et l’ambiance choisie par son réalisateur que par ses personnages attachants.
Fort de son expérience dans le domaine, Chris Williams semble avoir répondu aux attentes de NETFLIX, en produisant un film d’animation de qualité qui se destine vraisemblablement à toute la famille, et démontrant la volonté de la plate-forme de streaming à concurrencer le géant Disney dans son domaine.
Armé d’un casting de choix – notamment Karl Urban et Jared Harris pour la VO – Le Monstre des Mers a su trouver et convaincre un public, et récolte 98% de recommandation.
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