Cinéma

BUZZ L’ECLAIR : Fini de jouer

Lightyear © Disney

La saga Toy Story a marquée son époque et toute une génération de spectateurs tant l’ensemble de l’histoire est une déclaration d’amour ouverte au monde de l’enfance en général et du jouet en particulier. Woody et Buzz l’éclair ont, au fil des années, forgé leur statut de duo iconique. Si l’on découvrait les origines de Woody dans le second Toy Story, rien n’avait vraiment été fait autour de Buzz, le jouet le plus cool du monde.

Buzz sans Woody, ça fait bizarre quand même. © Disney

Hormis le Film d’animation assez standard en 2000, il aura fallu attendre encore 22 ans pour que Buzz ait droit à un véritable origin story. Petite précision qui a son importance, ce Buzz est celui qui a inspiré le jouet qu’Andy reçoit dans le premier Toy Story, ce n’est donc pas l’histoire du jouet, mais bien l’histoire qui en a inspirée sa création. De ce constat de départ, Pixar tape déjà très fort en nous mettant virtuellement dans la peau du Andy de 1995, il fallait donc une aventure solo à la hauteur du héros que Buzz est censé représenter.

Sympathique sans être inoubliable la version 2000. © Disney

Et de l’aventure il y en a, sans être mené tambour battant le récit est posé intelligemment, suffisamment intéressant pour ne pas perdre les moins de 10 ans ni ennuyer les anciens. Buzz est clairement un film intergénérationnel, conçu pour que chaque type de spectateur y trouve son compte. Certes, ce n’est pas Richard Darbois qui double Buzz, que l’on peut expliquer par le fait que ce n’est pas le jouet, et il n’y a que peu de rapport avec Toy Story en dehors de certaines lignes de dialogues et autres éléments du background utilisé sur le Buzz « jouet ».

La team d’élite a encore du chemin à faire. © Disney

Certains se plaindront du « wokisme » Disney, inévitable de nos jours sans pour autant être insupportable et indigeste dans cette aventure. On y trouve le Buzz militaire, droit et carré qui veut mener sa mission à son terme à tout prix, à la limite du psychorigide obsessionnel. Forcement, la vie viendra mettre sur son chemin une multitude d’éléments qui lui feront voir les choses différemment.

Sous le sapin cette année. © Disney

Disney oblige, Buzz se retrouve affublé d’une bestiole calibrée pour le merchandising de masse avec Sox, un chat robotique de soutien émotionnel suite aux échecs répétés de Buzz, et on aura beau lutter ce chat aura l’effet « Grogu » sur l’audience, on en veut un chez soi. Le reste de l’équipe qui « prête main forte » à Buzz est composé de bras cassés et de boulets au premier abord, mais qui se verront capables de grandes choses en définitive. Tout en étant porteur de messages, pas de morales ronflantes à déplorer ici.

Un baiser et une relation, discrets et intelligents. © Disney

Qu’on adhère ou non au concept d’origin story qui ne concerne pas directement le personnage que l’on a appris à aimer, il y a un gros point faible à relever: l’identité de Zurg la némésis de Buzz. On se retrouve ici avec des voyages spatio-temporels plutôt bien gérer jusqu’à la révélation de l’identité de Zurg. Si la dilatation du temps est expliqué assez clairement et rapidement, le phénomène temporel autour de Zurg est plutôt expéditif au point de rendre la situation assez peu logique. Une scène explicative plus poussée aurait permis d’éclaircir ce défaut qui n’en devient un uniquement parce que le reste de l’histoire, et tout les éléments cosmiques qui la compose, sont crédibles et compréhensibles.

Qui se cache dans l’armure, une révélation déconcertante à l’explication capillotractée. © Disney

Une qualité de réalisation indéniable. On sent l’amour du projet sur tous les plans et rien n’est laissé au hasard tant le souci du détail est flagrant. L’évolution de la personnalité de Buzz le rend aussi attachant et charismatique que le jouet Buzz de Toy Story. On en ressort satisfaits, heureux d’avoir pu voir ce qui avait motivé Andy à vouloir le jouet Buzz pour son anniversaire tellement ce dernier est cool et au top de la technologie. Mention spéciale aux gadgets, arsenal, et surtout l’alpha suit que l’on voit en action sous toutes les coutures, jusqu’à la combinaison iconique que porte Buzz. On vous recommande chaudement de regarder le reportage: « Au-delà de l’infini » disponible sur Disney+ qui permet de prolonger la magie, ou de donner envie d’aller voir le film.

Plus d'Articles

Cinéma

Il était attendu comme le messie par certains, il devient surtout un OFNI qui traîne une sale réputation. Le Megalopolis de Francis Ford Coppola,...

Streaming

James Spader devrait reprendre son rôle du méchant Ultron dans la prochaine série de Marvel Studios centrée sur Vision, incarné par Paul Bettany, selon...

© 2016 - 2023 GEEKSLANDS.FR

Quitter la version mobile