Réinventer un héros pour l’inclure dans un univers existant ne doit pas être simple, mais là tout a été réuni pour esquiver la moindre difficulté narrative et pondre l’histoire la plus prévisible du MCU. On voile la pauvreté du scénario avec un semblant d’engagement politique communautaire venant de Nakia, la meilleure amie de Kamala, alors que celle-ci est sur son petit nuage quand elle pense plaire au beau gosse du moment, tout en prenant le soin d’appliquer un friendzone de l’espace à Bruno qui espérait clairement plus de leur relation.
L’aspect teenage girl irritante qui prend d’un coup la confiance mis à part, cet épisode est une succession de répétitions de tout ce qu’on à déjà rencontrer dans un origin story de super-héros. Aucune originalité dans la narration et la construction des happenings, en enchainant mollement les lieux communs. Si visuellement la dynamique est maintenue, on en perd énormément sur la gestion des effets numériques qui semblent en décalage avec les personnages, de même que l’effet de flottement et de « vol » de Kamala très rigide qui peinent à nous faire oublier les câbles qui retiennent l’actrice.
Niveau récit, on avance lentement entre rebondissements mous et gags faiblards. La sympathie du personnage est bien développée, mais on se moque un peu de se qui peut lui arrivé en définitive. Reste à espérer que les nouveaux personnages introduits développeront autant l’histoire que le lore du personnage, sans quoi les effets néons et paillettes partout sur l’écran ne suffiront pas à tenir sur 6 épisodes.
S’annonçant comme une série révolutionnaire, Ms. Marvel est jusqu’à présent une pale copie de tout ce qui a déjà été fait. Des effets spéciaux inégaux et une réalisation sans empreinte, servi par un casting sans âme qui ne déborde pas de la feuille de route, rien de ce que l’on a vu jusqu’à présent ne peut être qualifié de révolutionnaire. Encore un signe de la mollesse du studio qui surenchérit pour vendre des productions calibrées et standardisées pour les attentes de spectateurs peu exigeants et habitués aux même spectacle vu et revu sans une once d’âme ou d’imagination. Pourtant avec un tel personnage les possibilités dramatiques sont gigantesques, mais Disney joue encore une fois la facilité.