Si l’épisode 4 enchaine les incohérences et les problèmes de réalisation en voulant à tout prix faire tenir une mission d’infiltration/exfiltration en moins d’une heure sans y parvenir, le cinquième redresse la barre et nous offre enfin un spectacle à la hauteur de son héros.
Obi-Wan, Tala et Leia sont de retour à la base rebelle et espèrent faire une halte rapide avant de partir pour Alderaan. La pause sera écourtée car Vador les talonne grâce au mouchard posé sur Lo-la 59 par la troisième soeur au cours de l’interrogatoire de Leia sur l’Inquisitorius.
Dès l’introduction, le traitement narratif renforce la rivalité qui lie Kenobi et Vador, permettant d’explorer un peu plus la face obscure d’Anakin au travers d’un duel d’entrainement face a Obi-Wan. Duel qui dérive vers une tentative de prendre le dessus sur son maître. Des séquences de flashbacks qui ponctuent intelligemment le récit et permet aux personnages de prendre leurs véritables dimensions aux yeux des spectateurs.
Les prises de décision d‘Obi-Wan, lorsque la situation devient critique pour les rebelles en fuite, résonnent comme le commandement du général Kenobi de Clone Wars, ou encore l’Attaque des clones, Un régal. De la troisième soeur à Leïa en passant par Tala, tous les personnages reçoivent enfin le traitement épique et héroïque qui manquait cruellement au show jusqu’à présent. Dommage que cela arrive à l’avant -dernier épisode.
Comme toujours dans les productions Disney, il faut faire du tri mais là, il y a peu de choses à retirer. Mention spéciale pour le combat final, qui bien que convenu et attendu, a le mérite d’avoir une intensité que les autres affrontements du show n’ont pas. Cet épisode est pour le moment le plus abouti techniquement et il est bien dommage qu’une telle production n’ait pas plus d’équilibre et souffle le chaud et froid en alternant bons et mauvais dans un ensemble qui risque d’être malgré tout très indigeste et peu mémorable. Si l’effet de rajeunissement numérique d’Hayden Christensen n’est pas le plus réussi il offre cependant un moment spécial mélant nostalgie et tension sourde.
Il aura fallu attendre 5 épisodes pour que Kenobi nous montre réellement son potentiel, malgré un maintien de conventions et de standards liés aux studios, on arrive quand même à trouver ce qu’on était venu chercher: Une rivalité « fratricide », un sacrifice héroïque, un retournement de veste, lié au retour d’un éminent personnage, cousu de fil blanc et gros comme une maison, un combat de sabres laser qui exploite un peu les skills de Vador, loin des combats « statiques » de la trilogie originale, et un final qui ouvre les champs des possibles sur l’avenir de Kenobi.