Moon Knight, la prochaine série Marvel (pas trop MCU, mais MCU quand même) est sur le point d’arriver sur la plateforme de streaming Disney+, c’est une belle journée que le 30 mars pour les fans qui verront également Morbius et Sonic 2 sortir en salles le même jour.
Depuis quelques années déjà, Disney essaye d’orienter ses projets vers plus de diversités, ainsi, il y a eu Black Panther de Ryan Coogler, The Eternals de Chloé Zhao et bientôt Miss Marvel (série TV) qui verra la première superhéroïne d’origine Pakistanaise et de confession musulmane porter le casting. Thor : Love and Thunder sera également porté sur la communauté LGBTQ+.
Producteur exécutif et réalisateur de quatre épisode de Moon Knight, Mohamed Diab se fait connaître en 2010 pour son film Les Femmes du Bus 678, réalisateur, scénariste et écrivain égyptien qui porte principalement ses choix et thématiques sur l’évolution de la société Egyptienne. Ce dernier, à l’occasion d’une interview accordée à The Direct, en a profité pour parler de la concurrence, notamment Black Adam (Dwayne Johnsson) qui sortira le 19 octobre 2022, personnage qui reçoit ses pouvoirs d’anciens Dieux Egyptiens :
« J’ai été très ennuyé lorsque DC a situé Black Adam dans un pays fictif du Moyen-Orient et s’en est servi comme une excuse pour recruter des personnes qui ne sont pas égyptiennes, alors que le film était manifestement censé se dérouler en Égypte. Il ne faut pas gâcher les opportunités de représentation, mais ce n’est pas une erreur totale puisque c’est basé sur des comics qui ne mentionnent pas l’Égypte.
[Ndlr : Pour Moon Knight] je voulais mettre en valeur autant que possible des talents égyptiens. Chaque culture se doit d’être représentée par son peuple. J’ai donc engagé des acteurs, un monteur, un costumier, un directeur artistique et un compositeur qui sont tous égyptiens. »
C’est ensuite au tour de Wonder Woman 1984 d’essuyer les foudres du réalisateur. En effet, si le film se déroule principalement aux Etats-Unis, une scène est toutefois délocalisée en Egypte. Dans cette séquence, le méchant se rend dans le pays des pharaons pour négocier avec un baron du pétrole. C’est là que le manque de diversité a sensiblement heurté le réalisateur de Moon Knight.
« Dans mon pitch [ndlr : de Moon Knight], il y avait toute une partie sur l’Égypte, et comment elle a été faussement dépeinte à travers l’histoire d’Hollywood. C’est toujours exotique, on appelle ça l’orientalisme, ce qui nous déshumanise. Nous sommes toujours nus, toujours sexy, toujours mauvais et excessifs. On ne voit jamais Le Caire. Vous voyez toujours la Jordanie, le Maroc et parfois l’Espagne qu’on veut faire passer pour Le Caire, ce qui nous met vraiment en colère. Je me souviens que dans Wonder Woman 1984, il y avait toute une séquence en Égypte et c’était une honte pour nous. Il y avait un cheik, ce qui n’a aucun sens pour nous. L’Égypte ressemblait à un pays du Moyen Âge. On aurait dit le désert. »