Cinéma

Human Ressources : Un mélange de Vice-Versa et Monstres et compagnie pour les adultes

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Loin de l’esprit bon enfant des longs métrages Disney, et dans la continuité de Big Mouth, version trash de la puberté à l’américaine qui introduisait les monstres hormonaux, sorciers de la honte et autres chats de la dépression, on suit ici le quotidien des dits « monstres » dans leur monde, et le notre. Toujours avec le même humour décalé et grinçant, Nick Kroll et son équipe reviennent avec ce spin-off de Big Mouth qui est, bien évidemment, à destination d’un public averti.

Human Ressources – Property of Netflix

Déjà bien présents dans Big Mouth, les monstres hormonaux sont de retours plus pervers que jamais au grand désarroi de leurs collègues de bureau qui, bien qu’ils restent portés sur la chose, on du mal à accepter les moeurs débridés de Maurice et ses partenaires qui ne peuvent s’empêcher de gérer tout par le sexe. Osé, irrévérencieux mais jamais lourdingue, l’humour est juste par la qualité de rythme et d’écriture qui font passer les idées les plus salaces. Mention spéciale pour le « babite »-sitting qui dégénère, et le combat de queues mettant en scène Kiki Balboa.

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Outre les hormones monsters autour desquels s’articule le gros de la série, les papillons de l’amour font leur apparition, avec une lecture intéressante de l’évolution des sentiments amoureux dans le couple, entre une mère et son enfant ou encore pour une femme atteinte d’alzheimer. Les personnages, malgré leur apparente incompétence, ont une vraie dynamique et font des efforts pour satisfaire leurs « clients » humain.

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Rien n’a été mis de côté dans cette nouvelle série et tous les personnages interagissent dans un ensemble cohérent, tout en développant chacun leur propre background. Un développement qui les rend aussi intéressants qu’attachants, et ce malgré l’évidente laideur graphique identique à Big Mouth. Cette laideur assumée, Nick Kroll et compagnie s’en sert pour porter des messages bien plus profonds et essentiels que de simples monstres qui débitent des grossièretés. Les associations et les inimités entre ses monstres créées une véritable démonstration des difficultés que peuvent rencontrer les humains de tous âges, les dilemmes et choix cornéliens qui se posent sur notre parcours émotionnel. Même le bébé à le droit à son monstre! Bien que sa mère en possède un du même genre, il n’est pas dans les mêmes proportions.

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Avec Big Mouth, Nick Kroll avait posé les bases de possibilités narratives quasi-illimitées. Avec Human Ressources, Il ouvre en grand le terrain de jeu titanesque des émotions et sentiments humains. Du Gremlin de l’ambition, au golem de pierre de la logique, chaque personnage correspond à son rôle, tout en tentant parfois de sortir de sa zone de confort. Il faut un temps pour rentrer dans le délire et percevoir l’incontestable qualité d’écriture derrière l’humour grivois, qui jongle habilement entre finesse et lourdeur. Passé cela, on ne peut que savourer les péripéties de ces monstres qui sont notre reflet émotionnel, dans la noblesse comme la perversion.

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