Sept ans après le très long et soporifique Dernier Loup, Jean-Jacques Annaud choisit de revenir à du cinéma sous un prisme plus humain et un angle technique ambitieux avec le projet Notre-dame brûle, racontant la catastrophe survenue lors de l’incendie de la Cathédrale Notre-Dame de Paris, les 15 et 16 Avril 2019. Les Pompiers de Paris se sont battus pour sauvegarder cet important édifice culturel datant de 1345.
Mission glissante pour Jean-Jacques Annaud. Dans un récit où chacun connaissait son (heureux) dénouement, il s’agissait ici pour le cinéaste de créer la surprise au moyen de façons inédites d’envisager le suspens. Le tout uniformisé par la technologie IMAX, le cinéaste offre aux spectateurs la capacité de vivre une expérience de cinéma révolutionnaire dans de bonnes conditions. Et la force de frappe dramaturgique de ce Notre-Dame Brûle passe par plein de réussites : les acteurs investis par leurs rôles et les climax affectifs, où l’on vit ce que perçoivent les personnages. C’est ce que voulait Jean-Jacques Annaud : de l’anti sensationnalisme mais une connivence émotionnelle avec les événements.
Il est tout aussi bon de notifier que certaines libertés ont été prises avec les événements historiques, parmi lesquelles : la création de personnages secondaires, la réduction du nombre de pompiers à l’écran, et même la scène finale où des pompiers volontaires sont invités à risquer leur vie pour sauver la cathédrale.
Mais la majorité du film propose des éléments ayant vraiment eu lieu. Fait notable : on sait que la peur de voir la cathédrale s’effondrer totalement a vraiment parcouru les peurs des pompiers, jusqu’aux plus hautes sphères de l’Etat.
D’une force de frappe émotionnelle puissante, on se sent investi dans ce film de façon durable. Notre-dame brûle est un long-métrage assez atypique qui vient faire du bien au paysage cinématographique Français.