Toby Emmerich, cadre chez Warner, ne pense pas que les films DC Comics du studio doivent être liés entre eux ou mettre en place des suites pour avoir du succès. Le concept d’univers partagé est un phénomène qu’Hollywood modifie depuis 2012 avec la sortie de The Avengers. À part le MCU, de nombreuses franchises n’ont pas réussi à faire décoller le projet, à l’image du Dark Universe à l’initiative des studios Universal, il est même apparu, après la mauvaise réaction au box-office de Godzilla : Roi des Monstres, que le MonsterVerse était à l’arrêt. DC est l’un des exemples les plus notables, après la sortie de Man of Steel, la branche comics Warner s’est essayée à lancer son propre univers connecté, il y avait matière à faire, notamment avec Batman, Wonder Woman, Cyborg, Aquaman, Flash et Superman. L’ingérence des studios ont conduit à cet échec, même si ici, Toby Emmerich n’en fait pas mention, il admet toutefois que des films solos bien ficeler peuvent tout autant êtres redoutables d’efficacités.
En 2018, peu après les retours décevants de Justice League au box-office, le président de la production de New Line Cinema, Toby Emmerich, a été nommé président de Warner Bros. Depuis son arrivée, les films DC Comics ont commencé à pivoter vers un modèle plus autonome, et alors que des projets comme Aquaman étaient déjà en développement, les films ont commencé à se concentrer sur la narration de leurs propres histoires tout en maintenant des connexions et des allusions à l’univers plus large comme Shazam! et Birds of Prey. En 2022, DC Comics sort cinq films, et les deux premiers, The Batman et DC League of Super-Pets, ne font pas partie du DCEU, ce sont des projets autonomes.
Alors que Batman vient de fêter un énorme week-end d’ouverture, Emmerich a parlé à nos confrères de Deadline des films DC. Le dirigeant a déclaré que son objectif est de produire de la qualité et non de la quantité, sans nécessairement devoir introduire des caméos ou easters eggs. Il pense que la clé du succès est de permettre aux films d’être tous très différents les uns des autres.
« Le secret de l’industrie cinématographique est la qualité. C’est la meilleure stratégie commerciale, tant pour les films en salle que pour les films de super-héros. Il n’est pas nécessaire que les films aient tous le même ton, qu’ils s’imbriquent avec d’autres films DC ou qu’ils contiennent un œuf de Pâques qui prépare un autre film. La qualité est le facteur le plus important pour un studio, et la plus grande chose que vous pouvez faire pour influencer la qualité est le cinéaste que vous engagez. »
Malgré cela, il ne semble pas que DC Comics lâche sa branche connectée, The Flash semble rebooter l’ensemble du DCEU pour en faire quelque chose de plus rationnel comme son homologue comics, Flashpoint. La version du Batman de Michael Keaton, qui doit apparaître dans The Flash, sera également dans Batgirl, qui se trame dans le DCEU. Peacemaker était un spin-off du film Suicide Squad et offrait une apparition de la Justice League, avec l’Aquaman de Jason Momoa et le Flash d’Ezra Miller. Même les projets solos comme The Batman comportent des easter eggs mettant en place des éléments pour d’éventuelles suites, The Batman 2 devrait facilement voir le jour à l’horizon 2025, mais il semble que le nouveau grand objectif soit de faire fonctionner chaque film à 100% puis de trouver comment les relier plus tard si cela est pertinent. Une stratégie clairement gagnante pour DC Comics qui s’éloigne enfin de ses tentatives mal amenées de reproduire le schéma de son concurrent, Marvel. Joker et The Batman le prouvent.