Blumhouse Productions c’est l’une des boîtes de production cinématographique les plus rentables de l’histoire du cinéma. Ne produisant jamais (sauf exception) des films avec un budget excédant les 5 millions de dollars, le studio s’assure à chaque fois une maxi-rentabilité. Jouant souvent avec des concepts ingénieux, Blumhouse laisse souvent carte blanche aux cinéastes accueillis au sein de la boîte. Les cinéastes peuvent s’exprimer librement, proposant ainsi des visions particulièrement représentatives de leurs empreintes. Connue de tous en 2009 grâce au succès mondial de Paranormal Activity d’Oren Peli, Blumhouse Productions a connu une trajectoire explosive et inédite dans le marché Hollywoodien. Dans les trois premières parties de notre web-série, nous revenons sur les origines du studio et de l’énorme succès Paranormal Activity.
Blumhouse a su proposer des films qui ont marqué de leur empreinte le cinéma mondial. En dehors des ultra-lucratives franchises Paranormal Activity, Insidious, Sinister et The Purge, beaucoup de films plus ambitieux ont raflé de gros succès au box-office ou des éloges de la part de la presse et des spectateurs (Us, Get Out, la franchise Shyamalan avec Glass et Split, Invisible Man…). Aujourd’hui, Jason Blum a permis à son studio d’asseoir une notoriété internationale lui permettant de s’octroyer la gestion de projets attendus et notamment le reboot de Spawn, dans les petits papiers depuis un long moment déjà.
Parmi les nombreuses productions de la firme, nous revenons sur les plus gros bides artistiques dont on a pu voir en salles de cinéma.
5 – Unfriended (2015) de Levan Gabriadze
Un pitch assez intriguant pour un résultat clairement bidon. Unfriended proposait un film assez interactif s’organisant uniquement autour d’un ordinateur. Les personnages évoluaient dans une intrigue « slasher » où un invité mystère du tchat choisit de mettre à mort chaque personne du groupe jusqu’à une révélation finale. Même si le film met en exergue la critique des réseaux sociaux et la thématique de l’intimidation. Le reste demeure assez faiblard (et surtout les dialogues). Depuis, la thématique du long-métrage a été reprise par Searching : Portée disparue (2016), bien plus efficace dans la gestion de son mystère et sa dramaturgie.
4 – Lazarus Effect de David Gelb (2014)
Une histoire hyper-conventionnelle de résurrection et de personnage qui perd les pédales avant de flinguer tout le monde. Aucune dramaturgie, aucune séquence gore marquante, aucune angoisse. Doté d’un simple avertissement, Lazarus Effect doit satisfaire un large public et la conséquence est très vite visible. Le long-métrage ne raconte rien et n’a aucune personnalité.
3 – Freaky de Christopher Landon (2020)
Un concept d’échange de corps faussement novateur, un humour extrêmement mauvais, des personnages archétypaux, une histoire ennuyante à souhait et un jeu d’acteur faussement exagéré. Voilà ce qui est à retenir de Freaky, certainement le film le plus raté de Blumhouse depuis les débuts du studio. Freaky ne possède aucune empreinte artistique particulière et n’est qu’une succession de gags et d’exécutions sans âme.
2 – Action ou vérité de Jeff Wadlow (2018)
Sur le papier, le concept semblait audacieux. Mais l’on retombe rapidement dans les clichés du film de possession basique et sans ingéniosité. Pensé comme étant PG-13 et à destination d’un très large public adolescent, Action ou vérité se révèle être un film d’horreur « teen-movie » perçu comme un outil de consommation rapide par Blumhouse pour encaisser un peu plus de billets verts (95 millions de dollars de recettes pour 3.5 millions de budget).
1 – The First Purge de Gerard McMurray (2018)
Un fiasco artistique. Rien ne va dans ce long-métrage ! La force scénaristique des trois premiers films vendaient un propos sociétal intéressant, mais The First Purge brasse du vent. Le scénario est inexistant et le long-métrage ne s’articule qu’autour de jumps-scares inutiles et forcés. Un plantage générale qu’aura rattrapé à 50% le dernier opus d’Everardo Gout.
Et vous, quel est votre film Blumhouse favori ? Celui que vous exécrez le plus ?