Hyper attendu après plusieurs reports liés à la pandémie de covid-19, Venom : Let There Be Carnage d’Andy Serkis rejoindra les salles de cinéma pour le 20 Octobre 2021. Pouvant potentiellement être la passerelle entre le MCU de Disney et l’univers Sony autour des méchants de Spider-Man, Venom 2 promettait, grâce à l’introduction du personnage de Carnage (Woody Harrelson), d’être bien plus sombre, mature et violent que le long-métrage de 2018. Pourtant, le premier Venom a encaissé 850 millions de dollars de recettes au box-office, confirmant que le public avait été au rendez-vous malgré de mauvais retours critiques.
Bis Repetita donc pour Sony et Marvel, persuadés qu’il faut fournir un Carnage family-friendly pour contenter un public plus large que les aficionados du personnage. Ainsi, la campagne marketing du film n’a pas été foncièrement bien réussie. La classification du film sera PG-13, arguant « des séquences intenses de violence et d’action, un langage fort, du matériel dérangeant et des références suggestives ». Un membre des effets visuels a validé ce constat, assurant que Carnage sera bien plus violent que dans les comics (même si l’on est sûrs du contraire). Enfin, Andy Serkis a vendu Venom 2 comme l’histoire d’une idylle compliquée entre Tom Hardy et le Symbiote. Rien qui ne laisse présager de bonnes choses donc.
Pour finir, le long-métrage durera seulement 90 minutes, s’inscrivant alors comme le film le plus court de l’histoire de Marvel. Dans une interview avec IGN, Andy Serkis a défendu sa vision du film, précisant avoir fait le choix de suggérer la violence plutôt que de la présenter de façon crue à l’écran. Ou peut-être cherche-t-il à se défausser de l’obligation de Disney d’être plus édulcoré que le matériel source :
« Vous pourriez avoir une version adulte R-rated de cela. Bien sûr que vous pourriez […] Vous auriez pu avoir ça avec le dernier film, aussi. Mais nous voulions toucher un large public avec ce film et… il y a plusieurs règles que vous devez respecter. Cependant, je pense que nous avons poussé jusqu’aux limites le danger, l’obscurité et la menace de Carnage.
Ce n’est pas parce que vous ne voyez pas de sang – peut-être qu’il n’y a pas tant de sang ou de têtes qui se font arracher – qu’il n’y en a pas. Ces choses sont suggérées. La suggestion, laisser faire l’imagination du public, peut être tout aussi puissante. Je pense que c’est exactement ce que nous avons réussi à faire. Nous n’avons certainement pas abandonné la noirceur du film. »
Il ne faudra donc pas s’attendre à des gerbes d’hémoglobines dans les prochains films Marvel « Sony », que ce soit dans Venom : Let There Be Carnage, Morbius et le prochain spin-off sur Kraven le chasseur par JC Chandor.