Critiques

Escape Game 2 – Le monde est un piège : la foire aux problèmes

Après son gros succès au box-office avec le précédent volet sorti au tout début de l’année 2019 (155 millions de recettes pour 9 millions de budget), Adam Robitel récidive avec la suite directe de sa saga. Le cinéaste poursuit l’histoire avec ses deux personnages « survivants » du premier opus, à savoir Zoey (Taylor Russell McKenzie) et Ben (Logan Miller) qui vivent ensemble une nouvelle session d’Escape Game conçu par l’organisation Minos en compagnie d’anciens participants (d’où le nom Tournament of Champions en V.O). 

Ce second film met les petits plats dans les grands avec d’autres pièces aux thématiques très intéressantes grâce à un meilleur budget (15 millions de dollars). On apprécie vraiment la logique des différentes pièces. Cependant, et c’est bien le hic d’un scénario censé avancer rapidement, les joueurs trouvent les énigmes et la logique des pièces bien trop vite et nous, spectateurs, n’avons pas le temps de chercher les solutions nous aussi.

Les événements se décantent à une vitesse impressionnante, ce qui empêche le film de pouvoir faire autre chose comme développer ses personnages pour que l’on s’attache, à minima, à eux. Car ce n’est évidemment pas le cas. La saga Escape Game semble bien plus se concentrer sur son système de pièces à pièges que sur le reste. D’autant qu’un troisième film, au vu du climax final, semble clairement dans les tuyaux. 

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Escape Game 2 explose aussi en plein vol, la faute à Adam Robitel de vouloir exposer constamment des indices sur la nature exacte de son histoire avec bien trop de facilités. Ceux qui ont vu Escape Game premier du nom peuvent aisément deviner la fin de celui-ci grâce à la séquence d’ouverture. 

Ajoutez à cela des clichés en pagaille avec des personnages archétypaux (Le prêtre qui veut aider son prochain, la même femme forte que dans le premier opus, l’idiot de service…), une volonté constante de cacher la violence pour garder une classification PG-13 pour plus de recettes et les particularités du premier film laissées de côté (Aucun personnage ne pense qu’à sa propre figure au contraire de Jason dans le premier film) et vous obtiendrez un film difforme, qui ne marche pas droit, où rien ne va. Probablement obnubilé par son concept, Adam Robitel n’arrive pas à proposer quelque chose de tangible et qui se tient. Enfin, le film aurait pu bénéficier de certaines explications (et notamment la raison d’un double passage secret d’une pièce à une autre) mais ne se donne même pas cette peine.

Après deux films, nous n’avons d’autant plus aucun élément qui nous permet de comprendre les antagonistes. On ne sait pas quelle est l’ampleur directe de la menace. En résumé, si un troisième volet a lieu (et il adviendra puisque le film enregistre déjà plus du double de son budget – 36 millions de recettes), il faudra parvenir à se détacher de la simple pastiche de salles d’Escape meurtrières pour tenter de densifier l’histoire. 

« Un film trop condensé, bourré de défauts et qui délivre trop d’indices sur son scénario au fil des minutes »

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