Enfin sorti en salles après plus d’un an de reports (il était initialement prévu au mois de Juin 2020), Free Guy est enfin arrivé en salles de cinémas, porté par le très bankable Ryan Reynolds. La pastiche est plutôt simplette et raconte l’histoire de Guy, un PNG de jeu vidéo, qui décide de vivre sa propre vie en dehors des actions qui lui sont prédestinées par les développeurs de son jeu. Le long-métrage est réalisé par Shawn Levy, à qui l’on doit la saga cinématographique réussie de La Nuit au Musée ou encore Real Steel, qui pourrait avoir un second volet en compagnie de Hugh Jackman et Ryan Reynolds.
La première chose que l’on remarque à posteriori de ce Free Guy c’est que Shawn Levy était clairement la personne idoine pour ce projet. Mélangeant habilement les genres de la comédie, de l’action et du feel-good movie, Levy propose un long-métrage détonnant, bourré de références à la pop-culture et extrêmement dynamique. Le cinéaste Canadien saisit bien les codes des différents genres qu’il emploi et en fait un mix divertissant et rempli de fraîcheur. Une scène marquante va complètement dans cette positivité : lorsque Guy affronte son ersatz, Levy offre une baston jouissive, dynamisée par beaucoup de références geeks (avec un caméo incroyable dont vous ne soupçonnerez jamais l’existence).
Au-delà de l’action et de la comédie, Free Guy propose surtout un véritable message feel-good, ce qui fait de lui le long-métrage pop-corn à voir cet été. Shawn Levy est plutôt adepte de ce genre de morale dans ses longs-métrages. Si La Nuit au Musée invoquait le principe de garder son âme d’enfant, Free Guy met en avant le fait de trouver sa place dans un monde qu’on ne reconnaît pas et vivre l’instant présent. Le film fait de « Guy » une figure auquel tout le monde peut s’identifier. Loin d’être maladroit, le film sait rester efficace, sans prétendre à vouloir faire du grand cinéma.
Graphiquement novateur sur bien des points (le jonglage entre réalité et vidéo) et les prises de vues maximisant l’utilisation de la vue à la première personne, Free Guy fait participer son spectateur à l’aventure. C’est pour cela que le vivre dans de bonnes conditions semble important. Pour ce qui est du casting, Ryan Reynolds porte une nouvelle fois le film sur ses épaules en donnant une fois de plus l’interprétation réussie du personnage gentil un peu benêt sur les bords. Jodie Comer s’en tire aussi avec les honneurs dans un rôle de second plan au contraire d’un insupportable Taika Waititi qui en fait beaucoup, beaucoup trop. Son personnage de développeur méchant déluré ne colle pas avec l’esprit du film de Shawn Levy.
Waititi est fait pour créer des satires (ou jouer dedans) alors que Free Guy est plus nuancé dans cette intention. Vous trouverez dans ce long-métrage une véritable proposition d’évasion dans un univers fictif, avec une histoire simple mais terriblement efficace.
Free Guy, reste sans nul doute la comédie d’action à voir cet été au milieu de cette pléiade de grosses sorties anecdotiques. Un film original fun, coloré et frais qui fait passer un agréable moment à son spectateur !