Paresse créative ou manque d’inspiration ? Hollywood est en proie à un désarroi profond depuis plusieurs années. Lorsque la capitale du pop-corn ne s’inspire pas, non sans réflexion, de comics ou de romans, en les dénaturant pour la plupart des fois, il faut alors souvent s’attendre à des suites poussives et insipides généralement non désirées des fans.
Les classiques
C’est le cas d’un certains Gladiator 2, qui fait de plus en plus parler de lui. Si le film demeure la plus belle sortie de Russel Crowe et un succès planétaire, il est paradoxalement craint de lui voir un jour une suite. Le père Scott s’est déjà abîmé quelques dents en travaillant sur des sujets qui fâchent à l’image de Prometheus et d’Alien Covenant, suites de la célèbre trilogie Alien. Et comme jamais deux sans trois, Ridley Scott, sur le déclin, aimerait bien sortir son projet : Gladiator 2.
Parallèlement, le réalisateur aux nombreux classiques, a dévoilé une bande-annonce du film « Le Dernier Duel », un projet, tiré du roman éponyme, réunissant le duo Matt Damon et Ben Affleck, péplum qui, on l’espère, calmera son envie d’arène et de résurrection de classique mythique.
Il faudra toutefois retourner avant la consécration de Russel Crowe pour glacer le sang des cinéphiles. Retour en 1993 où Disney, caché derrière son studio Hollywood Pictures, a pondu l’une des pires adaptations de l’histoire des jeux vidéos au grand écran. En effet, Super Mario Bros est né. Décrié par la chronique dès ses premières secondes à l’écran, le film porté par Bob Hoskins et Dennis Hopper reste encore aujourd’hui considéré comme l’une des plus grosses bouses de l’histoire du cinéma.
Jeux vidéos au cinéma
Forcément, lorsqu’on entend les murmures discrets d’une rumeur d’adaptation en 2017, on ne peut que se souvenir douloureusement, de l’obscur passé qui a fait notre histoire. Grand classique pour des millions d’enfants aujourd’hui encore, et d’adultes, Mario est un intouchable auquel chaque nouveau projet est scruté minutieusement par les fans.
Aussi, Nintendo aura attendu trente ans pour faire passer la pilule. Le studio s’est rapproché de Illumination (Moi, Moche et Méchant) afin d’adapter son personnage mythique à l’écran. L’idée ? Comme Sonic, Le Film. Un personnage animé débarquant dans nos vies de tous les jours. Original. Surtout quand on sait que l’agaçante Brie Larson incarnera la Princesse Peach.
On en a gros
On veut bien remettre le couvercle, La Parade des Beaufs (plus connue sous le nom de Fast and Furious 9) est de sortie en ce moment. Faut dire qu’il fait grand beau et que les routes sont sèches. Encore que, pourquoi parler de routes lorsqu’on peut piloter une voiture dans l’espace. Parmi les suites conspuées, non pas par les fans, mais nos cerveaux, on cite naturellement Fast and Furious 10 et 11 qui devront faire sans Dwayne Johnson (mais compensées par l’énorme égo de Vin Diesel). En revanche, Bloodshot 2 dispose d’une belle marge de manouvre.
Les Franchises
Si cette débandades de courses de rues n’a pas fini de brasser du vent, que dire des poursuites en mer ? Dans la continuité du foutage de gueule des grands studios, on peut toujours composer avec notre gars sur, Disney. Rachat de studios, licences à gogo, le studio aux grandes oreilles a sorti quelques énormes références cultissimes, il nous vient à l’esprit un certain capitaine, Capitaine Jack. Vous le situez ?
Jack Sparrow, intrépide et téméraire capitaine du Black Pearl dans la saga Pirates des Caraïbes portée par le talentueux Johnny Depp n’a que trop souffert des projets bancals des scénaristes d’Hollywood. Alors que le cinquième opus n’a certainement pas convaincu, Pirates des Caraïbes 6 est annoncé sans son Capitaine, dans la tourmente des procès populaires sans fondement. Le hic de ce grand projet plein d’audaces c’est de faire surfer le Pearl sur une vague populaire : le féminisme. Grande cause de ses dames, ou pas, mais surtout des grattes papiers, Pirates des Caraïbes n’échappera pas à sa touche de jouvence en sa suite à venir. Margot Robbie endossera ainsi le rôle principal d’un film qui s’annonce 100% féminin, et forcément, sans Johnny Depp : aux oubliettes.
Littéralement incapable de renouveler les scénarios de sa franchise avec un peu d’originalité, Paramount Pictures a continué de fructifier sur sa licence qui s’inscrit parmi les plus rentables de l’histoire du cinéma (coucou Vin !).
Plus sérieusement, gonflé à la testostérone de CGI, Transformers symbolise toute la puissance des effets spéciaux que peut fournir Hollywood. Sauf qu’au fur et à mesure, un oubli de taille n’échappera pas aux fans. On s’aperçoit très vite que le scénario a disparu au profit des effets visuels grand pop-corn. Après six films et un spin off, renouvelant le casting (au cas où), Transformers se cherche encore afin de se relancer pleinement. De très nombreuses suites sont à venir.