Space Jam premier du nom est un film qui à marqué la jeunesse de nombreux spectateurs. La musique légendaire de R. Kelly, l’apparition non moins légendaire de Bill Murray en passant par de nombreux mégastars de la NBA de l’époque qui n’avaient pas les problèmes d’ego d’aujourd’hui et s’en donnaient à coeur joie pour jouer avec leur image dans une production familalle bon enfant et pleine de belles valeurs morales. Mais le clou du spectacle venait de Jordan lui même. Pas pour ses qualités d’acteurs plus que moyennes (bien que l’on doive prendre en compte que ce n’est pas son métier et qu’il donne la réplique à des toons, y a plus simple pour démarrer l’actorat, il faut bien l’admettre), mais pour sa présence et son charisme unique qui faisait de lui plus qu’une simple star, une véritable légende. Il suffisait de l’associer à une légende du cartoon comme Bugs Bunny pour obtenir un film incontournable pour toute la famille.
Mais le temps passe et l’envie de renouveler l’exploit était bien trop tentante pour ne pas lui donner une petite mise à jour avec un esprit plus contemporain. Un Space Jam updaté, upgradé, recalibré pour parler à la jeunesse et la famille d’aujourd’hui, l’idée semblait bonne sur le papier, mais le résultat n’est pas à la hauteur de nos attentes. S’il n’est pas totalement raté, le film ne parvient pas à décoller et provoquer le même effet que son prédécesseur. Outre le choix de Lebron James comme remplacement de Jordan, le film empile les mauvais points au fur et à mesure qu’avance le récit, tacle les bons moments, et on finit par souvent s’ennuyer. Les efforts de Don Cheadle n’y changent rien et les maigres sourires arrachés par les scènes d’exploration du Warnerverse parviennent à sauver de justesse le film du plantage complet. Le film souffre désespérément du poids écrasant du premier Space Jam et cela ce ressent dans sa construction, on en finirait même par croire que peut importe la direction choisie le film n’aurait tout simplement pas pu atteindre ses objectifs.
Pour profiter un peu de la séance il faut parvenir à oublier le premier film et prendre ce métrage pour ce qu’il est, une comédie familiale avec des toons et Lebron James qui s’y balade, c’est pas Byzance mais ça fait passer la pilule. Loin des diverses polémiques autour de la censure de Pépé le putois, ou encore la désexualisation de Lola pour ne pas froisser la woke génération, qui voit du scandale partout, et voir le film subir un tollé à sa sortie, les défauts du films sont intrinsèquement lié à la volonté de Warner d’en faire trop, au point de rendre le film rigide et sans âme, à l’image de nombreuses productions actuelles. Attention! Lebron James fait un travail tout à fait honorable dans le film et cela mérite d’être signalé.
Pourtant, le film est solide sur ses intentions et son envie de convaincre le public. Il lui manque la touche de magie qui donnait au premier Space Jam toute La dimension et la saveur qui se ressentent encore aujourd’hui. A trop vouloir mettre à jour sa bande de toons déjantée Warner artificialise et alourdit l’ensemble avec un tas d’éléments nouveaux insipides, sur fond de duel père/fils plutôt négatif, malgré que les choses s’arrangent forcément. Des éléments parasites qui viennent empêcher le film de trouver son rythme et son identité propre. Un constat regrettable tant l’idée de départ aurait pu donner de grands résultats. Sans pour autant être le navet abominable que beaucoup s’accorde à dire, c’est un petit film familial vite oublié qui permet de passer le temps un samedi après-midi pluvieux. Mais quitte à choisir, autant revoir l’original. Une petite déception pour les fans de Space Jam premier du nom qui auraient aimé ressentir la même magie dans cette nouvelle version. Un film sans envergure pour les petits et grands qui n’auraient pas la chance de connaître l’original. Mettez votre âme d’enfant au max et ça devrait quand même passer sans trop de soucis.