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Comment je suis devenu Super-héros : Kitsch mais sympa

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Comment je suis devenu super-héros est un film Français d’action sorti le 9 Juillet 2021 sur la plate-forme Netflix. Dans un monde où cohabiter avec des super-héros est devenu normal, le policier Gary Moreau (Pio Marmaï) tente de faire tomber un trafic de drogues donnant des super-pouvoirs, en compagnie du lieutenant Cécile Schaltzmann (Vimala Pons) et d’un groupe de super-héros avorté composés de Henri Monté Carlo (Benoît Poelvoorde), Callista (Leila Bekhti) et Gigaman (Clovis Cornillac). 

Naturellement, Comment je suis devenu super-héros souffre de nombreuses facilités inhérentes à ce type de long-métrage. Pourtant, on ne peut que saluer les prises de risques empruntées par Douglas Attal. Avec un budget limité, le cinéaste Français parvient à proposer un thriller de science-fiction assez propre sur soi, avec des scènes d’actions toutefois trop peu intenses pour nous impressionner et essayer d’égaler nos homologues Américains. Mais Comment je suis devenu super-héros reste important pour le cinéma Français de genre, s’agit-il maintenant de lui donner plus de sens, maintenant que l’on sait le faire. Le personnage de Moreau, bien que joué par un Pio Marmaï en forme est assez anecdotique, tout comme le trio de super-héros pour lequel on s’attache peu.

Tout ce qui fait le sel de l’alchimie entre les protagonistes ne sert qu’à faire avancer l’histoire. Les rares moments d’accalmie où on en apprends un peu plus ne sont pas exploités outre-mesure. Au-delà du visuel, c’est certainement le scénario qui pêche un peu dans ce long-métrage à l’ambition folle, mais au résultat juste sympathique. Les tangentes proposées par le personnage de Callista (Leila Bekhti) ne sont pas non plus véritablement empruntées ou exploitées alors que cela aurait pu permettre quelques retournements de situations bienvenus. 

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Semi-déception supplémentaire, les costumes et la direction artistique de ce film (que ce soit les décors ou les costumes) sonnent un peu kitschs. CJSDSH transparaît clairement comme le film de genre « à la Française ». Cela lui donne une identité, certes, mais on sent que Douglas Attal avait clairement les moyens de proposer mieux au vu de l’attente. Le problème le plus symptomatique de ce long-métrage reste sans nul doute son final, fort peu inspiré, terriblement mou et très vite expédié. 

Malgré cela, il faut souligner l’envergure du défi et surtout les points les plus positifs qui en ressortent. Les acteurs s’en tirent bien (et surtout Swann Arlaud, qui campe un chef dealer complètement fou sans trop en faire), la réalisation est proprette et l’inédit dans notre cinéma Français est bien présent. Rarement on aura l’habitude de voir nos comédiens dans ce genre de rôles. De façon générale, Comment je suis devenu super-héros reste un vrai film de genre appréciable à découvrir et à consommer, mais qui ne marquera pas forcément les esprits. Lui demande-t-on plus ceci dit ?

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