Arrivée le 4 Juin 2021 sur Netflix, Sweet Tooth raconte l’histoire d’un monde post-apocalyptique décimée par « Le Fléau », un virus dévastateur qui a anéanti la majeure partie de l’humanité. Au milieu de tout cela, une nouvelle espèce, les « hybrides » dont fait partie Gus, un enfant mi-homme, mi-cerf essaient de trouver leur place dans un monde dominé par la tyrannie des survivants humains. Gus va essayer de retrouver ses parents en compagnie de Tommy Jepperd alias « Grand Balèze » (en VF).
L’agrégateur de critiques Rotten Tomatoes rapporte un taux d’appréciation de la série de 98%. Beaucoup rapportent une série « émotionnellement prenante » et qui peut plaire à tous les âges. Et c’est naturellement le cas ! Sweet Tooth est un show magnifique, porté par des acteurs engagés et transcendés par leurs personnages. D’une émotion palpable, d’un rythme lent mais nécessaire, la série parvient à faire échapper son spectateur vers un monde totalement nouveau où les similitudes avec la crise sanitaire actuelle peuvent nous amener vers une réflexion logique.
La face humaine, devant la peur de l’extinction, prend une dimension importante dans Sweet Tooth. Si les antagonistes, menés par le Général Abbot, semble méchants par nature, ils n’en demeurent pas moins obnubilés par leur survie et s’éloignent donc des clichés inhérents à ce type de personnage. Ressemblant particulièrement au colonel de la planète des Singes Suprématie incarné par Woody Harrelson, Abbot transpire la méfiance et la cruauté et s’impose comme un antagoniste intéressant, qui aura sûrement plus de substance dramaturgique dans une potentielle saison 2.
Mais ce qui fait la force de Sweet Tooth, c’est son éternelle poésie. La scène finale du premier épisode est d’une beauté sans nom, bien appuyée par une direction musicale aux petits oignons. L’alchimie entre les personnages fonctionne particulièrement bien aussi. On est pris d’affection pour le trio Gus – Tommy – Rebecca si bien que l’on ne souhaite pas que l’un deux soit pris dans quelque chose de mal. Et c’est en cela la force d’une série. Si on se lie puissamment avec un ou plusieurs personnages, alors c’est mission accomplie. Cette relation triangulaire ne part pas non plus d’une façon anodine, elle est élaguée sur plusieurs épisodes ce qui renforce sa crédibilité.
Seul bémol, le personnage du Dr. Adi Singh ne semble pas spécialement digne d’intérêt. Les différents focus sur ses aventures apportent un point de vue de la pandémie directement dans les foyers mais ne parvient pas à être captivant sur la durée tant on préfère les aventures de notre trio. Cependant, un événement capital en fin de saison va relancer notre intérêt pour le personnage.
Profitant de décors très empreints de l’heroic Fantasy, Sweet Tooth propose une vraie fable humaniste moderne, rempli d’amour et d’émotions, qui peut séduire petits et grands. La naïveté du personnage de Gus et la présence d’un narrateur renforcent la puissance de ce conte sensoriel, qui s’impose comme un must-see sur Netflix en 2021. Vivement la saison 2 !