Mortal Kombat de Simon McQuoid était l’un des long-métrage les plus attendus de cette année 2021 toujours perturbée par la pandémie de covid-19. S’il a pu sortir dans les salles de cinéma dans certaines salles Américaines et sur HBO Max, chez nous, le célèbre film issu de la franchise vidéo-ludique n’arrivera qu’en achat digital à partir du 12 Mai. Nous avons pu le voir et la sentence s’avère nette : Mortal Kombat souffre de nombreux défauts qui mettront en rogne ceux qui ne sont pas fans du jeu vidéo. Mais pour les initiés de Mortal Kombat, cette adaptation sera un moment tout à fait sympathique puisque McQuoid remplit chaque parcelle de sa production d’un fan-service bien ronflant.
Tous les personnages emblématiques du jeu (sauf Johnny Cage, préservé pour un second opus) sont bien présents et l’histoire tissée en toile de fond, bien que terriblement convenue et stéréotypée, ne manquera pas de ravir les fans de la franchise. Les séquences de combats ne sont pas non plus exceptionnelles (alors que le réalisateur avait vendu de l’inédit) mais ont le mérite d’être bien filmées et dynamiques.
Mortal Kombat s’appauvrit clairement lorsqu’il tente de faire du drame. Hormis la séquence d’ouverture rondement menée, l’arc narratif autour de Cole Young (inventé pour l’occasion) nous importe peu. Le ton de ce film est de toute façon trompeur. Mortal Kombat est une grosse comédie qui ne se prend pas vraiment au sérieux. Ce changement d’atmosphère est directement impulsé par celui qui est le meilleur personnage du film : Kano (Josh Lawson). Ce mercenaire complètement fou est le meilleur élément du film, celui sur qui se galvanise toute l’envergure comique du long-métrage. Toujours en décalage avec la situation, Lawson livre une performance drôle, badass, cool et géniale.
Le film remplit son cahier des charges comme il faut. Même si certains combats et personnages sont expédiés à la va-vite (Kabal, Mileena), Mortal Kombat distille du fan-service à gogo (Les fameuses fatalities, les iconiques phrases « Kano wins » ; « Finish him » ; « Flawless victory » ; « Get over here ! »… la danse de Kano, la présence de Goro, apprécié des fans du jeu et surtout le combat final, avec le retour d’un personnage iconique). Donc oui, si vous êtes fan du jeu vous trouverez votre compte devant ce Mortal Kombat sinon… Passez votre chemin.
Le gore est bien présent et flirte avec les limites d’une interdiction plus sévère et la photographie du film participe bien à l’ambiance un peu dark. Seul bémol, si chaque personnage à son quart d’heure de gloire, on peut reprocher l’effacement de certains. Sub-Zero, malgré son côté puissant et charismatique, est évincé de la majeure partie du film. Mais comme Joe Taslim a signé pour cinq films, on devrait le revoir assez rapidement.
En résumé, tout est fait pour que cette nouvelle adaptation de Mortal Kombat plaise aux fans de la franchise vidéoludique. Vous y trouverez votre compte, c’est certain, mais il ne faut pas s’attendre à du grandiose.