Cinéma

Love and Monsters : une petite pepite de sf

Sept ans après le Monsterpocalypse, dû à la destruction d’une météorite avec des missiles atomiques qui a eu pour effet secondaire de transformer tous les animaux, à quelques exceptions près, en créatures gigantesques et proportionnellement dangereuses, menant à l’effondrement de la civilisation, Joel, incarné par Dylan O’Brien, et un petit groupe de survivants, vit sous terre et les créatures règnent en maîtres à la surface. Après avoir renoué par radio avec sa petite amie Aimee, interprétée par Jessica Henwick, retranchée dans une colonie côtière à une centaine de kilomètres, Joel recommence à tomber amoureux d’elle. Malgré sa couardise et devant le fait que la vie sous terre ne lui apporterait rien il décide de la rejoindre, au mépris du danger.

Un duo de survivants drôle et attachant, qui n’est pas sans rappeler Ellie et Joel de The Last Of Us.

Réalisé par Michael Matthews et produit par Paramount Pictures, Love and Monsters est une comédie post-apocalyptique qui remplit le cahier des charges avec une efficacité déconcertante. Tout en simplicité et mesure, le film alterne action, aventure et comédie sans lourdeurs ni temps morts. Sur fond de romance, il s’agit surtout d’un voyage initiatique du héros dans un environnement très hostile à la Fallout et avec ton délibérément désinvolte et léger à la Zombieland. Malgré ces influences, le film développe son identité propre et parvient à rendre son univers et ses personnages attachants, tout en nous servant une morale sobre et subtile autour de la résilience et le dépassement de soi.

Véritable vecteur d’émotions, Boy (le chien) est un personnage à part entière.

La distribution est efficace et composée en grande partie d’acteurs assez peu connus en France en dehors du sensationnel Michael Rooker, inoubliable Yondu des gardiens de la galaxie et Merle Dixon de The Walking Dead, et de Jessica Henwick, que l’on a pu voir dans le rôle de Colleen Wing dans la série Iron Fist. Dylan O’Brien, qui interprète le héros Joel, parviens à convaincre dans les différentes phases de l’évolution de son personnage. Sans être inoubliable, la performance des acteurs sonne juste et en accord avec le ton tragicomique. Mention spéciale au chien « Boy » de Joel, et le robot Mav1s qui apportent une réelle profondeur à l’univers et le rendent aussi beau que terrifiant.

Un moment « hors du temps » qui permet à Joel de souffler un peu et de relativiser sur le bien fondé de son aventure.

Les effets numériques et visuels sont bons sans être époustouflants (du niveau de The Host pour donner un ordre d’idée), ici encore, pas de surenchère pour permettre au spectateur de se concentrer autant sur le fond que sur la forme. Une utilisation mesurée des effets, créée ici un ensemble harmonieux,cohérent et crédible malgré l’aspect grotesque des diverses créatures qui peuplent cet univers post-apocalyptique. Car s’il y a de l’amour, il y a du monstre aussi et le film tient ses promesses de bout en bout.

L’amour, ça va ça vient…

Un film d’aventure SF sur fond de romance qui sait séduire son public par sa simplicité et son approche réaliste face à des évènements surréalistes. Si le coté romance d’adolescent est bien présent au départ, il est vite balayé pour laisser la place au périple de Joel qui alterne scènes d’action/aventures avec une pointe d’horreur, et moments de contemplations et d’échanges entre les différents personnages, apportant son lot de leçons de vie et maturation du héros sans lourdeurs ni maladresses. Ce rite du passage à l’âge adulte en mode parcours initiatique à la sauce post-apocalyptique est un excellent film pour tout fans du genre.

Maintes fois repoussé en raison des conditions sanitaires, Love and Monsters devrait sortir sur nos écrans le 14 avril 2021, sous réserve de modifications.

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