Wonder Woman 1984 a pu bénéficier, malgré le contexte sanitaire peu propice aux sorties cinéma, d’une distribution dans une poignée de salles internationales ainsi qu’une sortie sur la plate-forme de streaming HBO Max, pour le moment seulement disponible aux Etats-Unis. Pour l’instant, le long-métrage de Patty Jenkins enregistre 118 millions de dollars de recettes internationales, ce qui est pas mal compte tenu de la pandémie, mais bien loin encore des 821 millions du premier volet sorti en 2017.
Patty Jenkins a déjà annoncé qu’un troisième opus allait voir le jour, tout en donnant des informations exclusives quand à cette suite. Toutefois, Wonder Woman 1984 a fortement divisé la critique et les premiers spectateurs qui ont pu voir le film (60% sur Rotten Tomatoes et 4.1/10 sur Senscritique). Beaucoup de critiques se sont portés sur la façon dont le scénario a fait revenir Steve Trevor (Chris Pine) d’entre les morts (attention spoilers).
Dans Wonder Woman 1984, l’histoire tourne autour de la Pierre des Rêves (Dreamstone), artefact rare pouvant exaucer le souhait de celui qui le détient. Avant de se rendre compte des pouvoirs de la Pierre lorsqu’elle tombera entre les mains de Maxwel Lord (Pedro Pascal), Diana Prince fait le voeu de retrouver Steve Trevor, disparu il y a alors plus de soixante-dix ans. Ce n’est toutefois pas totalement lui qui reviendra car son esprit a pris pour hôte un autre corps. Diana (Gal Gadot) arrive cependant à se focaliser pour voir Steve dans une maladroite pirouette du scénario.
Pour de nombreux spectateurs, le film soulève de nombreux problèmes de consentement liés à la thématique du Body-Swap (échange de corps). L’internaute Dustin Philipson souligne simplement que Patty Jenkins joue avec ce procédé et note que des films comme Big (1980) ont pu faire de même, en particulier lorsque la version enfant-dans-un-corps adulte du personnage de Tom Hanks a eu des relations sexuelles avec une femme adulte dans le film. Patty Jenkins a retweeté le message, suivi d’un « Hahaha Exactement ! » très symptomatique de ce qu’elle peut penser des critiques au sujet de ce point-là du scénario.
Toutefois, la donne n’est pas la même puisque dans Big, le corps appartenait à la même personne, ce qui n’est pas le cas dans Wonder Woman 1984. Bien que la réponse de Jenkins indique apparemment clairement qu’elle avait l’intention que le mécanisme du retour de Steve soit un pur clin d’œil intentionnel au genre du Body-Swap, les critiques n’arrêteront pas la franchise, loin de là, puisqu’un Wonder Woman 3 sera mis en chantier par DC Films.