Critiques

Soul : Pixar tutoie les étoiles

Ce Vendredi 25 Décembre nous est parvenu la dernière production Disney/Pixar, à savoir Soul, réalisé par Pete Docter (Vice-Versa) et Kemp Powers. Le long-métrage, comme bon nombre de grosses productions de la firme (Mulan, Artemis Fowl) est arrivé directement sur la plate-forme de streaming Disney+ dès aujourd’hui. Le film d’animation raconte l’histoire de Joe Gardner, professeur de musique dans un collège et passionné de Jazz qui se trouve, la faute à un malencontreux accident, dans une zone transitoire entre la vie et la mort, où les nouvelles âmes construisent leurs personnalités avant d’être envoyées sur Terre. Il se lie alors à l’une d’entre elles, « 22 », pour tenter d’aller récupérer son corps.

Un pitch assez inédit pour un film Disney, même si les thématiques mises en exergue dans Soul sont un savant mélange entre Coco (2017) et Vice-Versa (2015). La firme aux grandes oreilles fait un peu le melting-pot de ses précédentes productions pour en tirer quelque chose de novateur et de profondément touchant. Soul traite du thème de la mort sous un versant complètement adouci, ce qui rend le film bien empreint des codes du feel-good movie.  

L’accent sera beaucoup plus mis sur notre aliénation à la passion, et Soul essaie de distiller le message que nous n’avons pas besoin de cela pour vivre notre vie. Le film tente aussi de dire à ses spectateurs que les échecs, les changements de voie, ça existe. Qu’il n’y a pas vraisemblablement de mal ou de honte à se détourner de ce que l’on pense être sa vocation, puisqu’il faut savoir s’ouvrir sur les magnifiques choses qui peuvent nous attendre à côté.

Apprécier la vie, s’émerveiller de tout et profiter de chaque instant, tels sont les uniques messages de Soul. Le long-métrage d’animation de Pete Docter sait s’adresser aux spectateurs pour directement les émouvoir, et les faire réfléchir. Les graphismes font énormément penser à Vice-Versa, notamment dans l’aspect des « âmes », mais le message est complètement différent du film de 2015. Il n’y a pas vraiment de fausse note dans ces 90 minutes de film qui passeront assez vite. 

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On se prend d’empathie pour le héros humain, sorte de Monsieur tout-le-monde à la vie morose, austère et sans éclats de joie. Cette rencontre avec « 22 » qui ne connaît pas la vie sur Terre le forcera à agir différemment avec son entourage. Il s’ouvre avec un ami coiffeur, avec qui il n’a jamais parlé d’autre chose que de sa passion, et trouve le courage d’annoncer à sa mère que même si pianiste de Jazz ne remplira pas son frigo, c’est ce qu’il a toujours rêvé de faire. 

En soi c’est ça la force de Soul, trouver la force de caractère de réussir à parler à tout le monde, sans exception. Et c’est ce qui réussit à en faire un succès artistique et visuel, avec un message terriblement nécessaire face à cette année 2020. 

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