Le début de cette seconde saison, et un cliffhanger de folie à la fin du premier épisode, permettaient de se remettre gentiment dans le bain pour la suite des aventures de Mando et de son compagnon de route, la boule verte de mignonittude trop kawaï choupinou que tout le monde s’accorde à nommer bébé Yoda. Cependant cet épisode 2 sent, de prime abord, plus le remplissage qu’autre chose, et l’intérêt premier du récit quand à la quête de Mando pour retrouver d’autres mandaloriens, est ici mis de côté pour faire la part belle à une mission d’escorte chaotique, avec son lot de déboires et contretemps fâcheux.
Un épisode concentré sur l’action donc qui prend cependant le temps d’explorer habilement l’univers étendu post empire, hors de tout lien avec la sempiternelle saga Skywalker. Loin des lieux communs propres à la série de films. Le show ouvre de nouvelles voies, laissées jusqu’alors inexplorées à l’écran. Des 2 pilotes d’X-wing un peu trop zélés qui poussent Mando à la fuite, à l’appétit d’ogre du bébé Yoda qui attire sur nos héros une catastrophe qui aurait pu leur être fatale, en passant par une passagère non désirée qui donne également du fil à retordre au pauvre Din Djarin, l’ensemble est rafraichissant et donne un autre ton loin du simple western de l’espace.
L’univers du Mandalorian est vaste et la série compte bien le prouver. S’ajoute à tout cela une embuscade, une prise d’otage, une poursuite, un vaisseau en piteux état, des araignées géantes bien énervées, rien n’est épargné à la petite troupe. Les séquences s’enchainent dans un épisode jalonné de références pop qui en raviront plus d’un et feront grincer des dents les plus rageux insatisfaits. Si effectivement on pouvait reprocher que cet épisode n’apporte rien de concret au fil rouge du récit, il faut reconnaitre l’effort qualitatif fourni par Filoni et son équipe pour donner le temps nécessaire à ses personnages de s’installer et développer un affect fort et durable chez le spectateur.
Si la quête principale est mise en suspens le temps d’un épisode, celui-ci permet néanmoins de mettre l’accent sur la dangerosité du monde de The Mandalorian, qui bien que débarassé de l’empire n’est pas devenu pour autant le monde de paix et de fraternité que pouvait laisser entrevoir la fin du Retour du Jedi. La menace est omniprésente et protéiforme, ce qui rend le parcours de Mando bien plus périlleux qu’il n’y parait. Un épisode efficace donc qui se permet une petite parenthèse sur les périls divers et variés qu’encourent les héros. Des périls qui, au final, auraient pu être évités si Din Djarin misait plus sur la confiance et la valeur de ses actes.
Un très bon épisode qui explore encore un peu plus le mythe et la magie de l’univers Star Wars tout en développant intelligemment ses personnages. Du fan service conventionnel et attendu s’ajoute à des easter eggs un peu plus surprenant mais tout aussi savoureux qui permet de faire le lien entre les récits préexistants sous divers formats, pour véritablement inclure The Mandalorian dans un monde bien défini ou rien n’est fait ou dit par hasard. Si la série continue sur cette lancée, l’avenir des séries Star Wars s’annonce plus que radieux.