Les méchants hyperpuissants ne sont pas étrangers à l’univers Marvel. Que serait une histoire de super-héros sans un méchant intimidant défiant l’entendement ? Thanos détourne la réalité au nom de l’amour, Mephisto ruine des vies pour le plaisir, et Kang veut juste conquérir. Cependant, il y a un grand méchant dont le comportement est motivé par un besoin plus profond et plus fondamental que tout autre : Galactus le Dévoreur de Mondes.
Galactus consomme les planètes et convertit leur énergie pour se maintenir en vie. En bref, il « mange » des planètes, motivé par un sentiment qu’il décrit lui-même comme la faim. Mais Galactus n’est pas seulement un méchant, c’est une force d’équilibre dans l’univers. La nécessité de ce personnage remet parfois en cause son statut même de « méchant », mais peut-on le considérer autrement, lorsqu’il est aux portes de votre monde, cela annonce la fin de celui-ci.
Apparu pour la première fois dans le numéro 48 des Quatre Fantastiques en1966, Galactus n’est pas vraiment un natif de l’Univers Marvel, mais plutôt le dernier survivant du sixième multivers. Oui, cette vaste puissance cosmique était autrefois Galan de Taa, un scientifique humanoïde normal qui se souvient encore de sa vie d’antan.
Bien qu’il ait été un jour humain, Galactus est incompréhensible pour l’esprit de simples mortels. Sa forme s’adapte littéralement à la réalité dans laquelle il est perçu. Si vous êtes un humain, vous voyez Galactus comme un humain, si vous êtes un rat, vous voyez Galactus comme un rat, et ainsi de suite à travers le multivers connu. Dans Les 4 Fantastiques n° 604, Galactus est montré en train de combattre et de défaire les Célestes, et même de réussir à en tuer un, démontrant à la fois son niveau de puissance et son rôle de force d’équilibrage dans l’Univers Marvel. Si ce rôle a d’abord été l’explication de sa terrible faim, Marvel a défini le personnage comme utile à l’univers qui a besoin de cette force afin de « libérer de la place » permettant la création de Nouveaux Mondes. Son importance n’a fait que croître dans les histoires qui ont suivi sa première apparition.
Finalement, il est apparu clairement que Galactus n’était pas seulement une force de destruction, mais plutôt un dépositaire de pouvoir qui, à la fin de l’univers, déclencherait le Big Bang, commençant la prochaine itération de la réalité. Cela a été confirmé dans l’Histoire de l’univers Marvel de Mark Waid et Javier Rodriguez, qui a développé la relation entre Galactus et Franklin Richards, dont on suggère qu’il prendra une forme du rôle de Galactus dans l’une des prochaines éditions de Marvel Comics.
Les lecteurs ont déjà vu cette facette de Galactus en action dans The Ultimates d’Al Ewing et Kenneth Rocafort. Ici, certains des plus grands cerveaux de Marvel ont utilisé l’incubateur original de Galactus pour le transformer en Lifebringer, un être capable de ressusciter des planètes entières en dépensant son énergie stockée. Alors que Galactus est rapidement revenu à son statu quo habituel, on a pu voir la finalité ultime de Galactus et la nécessité de la faim qui a fait de lui une menace si importante pour la Terre à maintes reprises.
Il est intéressant de noter que dans ce sens, la « faim » de Galactus n’est pas réellement liée à une forme d’appétit. Bien qu’il tire ses ressources de la destruction des planètes, il est clair que la majorité de cette énergie ne sert pas à le nourrir, mais plutôt à le stimuler, le garder en forme. C’est pourquoi Galactus a tendance à travailler avec un héraut dont le but est de rendre plus efficaces ses voyages et sa consommation des planètes.
Toute cette énergie va renaître dans l’univers suivant, et la moindre dépense d’énergie gaspillée risque d’être perdue à jamais. C’est cette connaissance, ce savoir, qui démontre l’ampleur réelle de Galactus dans l’univers de Marvel Comics, et pourquoi des héros comme Reed Richards insistent sur le fait que Galactus ne peut être vaincu, mais, au mieux, être contenu.