Le Time Magazine, après s’être attaqué à « la bonne image » des policiers véhiculée dans les films et séries, le journal s’attaque cette fois-ci aux superhéros blancs hétéro et masculin. Les grands vilains, responsables des grands maux de notre société.
Le monde est vraiment parti en cacahuète. Tandis que les Simpson ont vu leurs doublures s’excuser de ne pas être de la même couleur que leur personnage, une doubleuse de BoJack Horseman a également présenté sa démission.
Il semble que l’écrivaine de Time Magazine Eliana Dockterman, connue pour ses articles radicaux sur le féminisme, a pris le temps de critiquer de nombreux superhéros. Elle a expliqué qu’en raison des récentes manifestations qui ont amené Hollywood à changer sa représentation des flics, ils devraient faire de même pour les superhéros. Selon elle, la grande problématique des héros aujourd’hui, c’est leur sexe, couleur de peau et orientation sexuelle.
Comme elle l’a expliqué, via Time Magazine, les critiques adressées aux policiers (elle va jusqu’à dire que le Punisher est un bon flic avec une cape) ne devraient être que le début d’un mouvement des droits civiques beaucoup plus important :
« Alors que nous nous engageons dans ce débat tant attendu depuis longtemps sur l’application des lois, il est grand temps que nous parlions également des personnages les plus populaires du film, ceux qui décident des paramètres de la justice et les décrivent souvent avec violence : les superhéros ».
Bien sûr, il convient de mentionner que des superhéros représentant des minorités ont déjà été introduits. Par exemple, Spider-Man s’est étendu bien au-delà de Peter Parker et le titre appartient désormais également à Miles Morales, un jeune adolescent afro-américain. Ms. Marvel introduira une héroïne de confession musulmane, le prochain opus de Thor mettra en vedette des personnages issus de la communauté LGBTQ+, alors que Black Panther II, de son côté, est en voie de développement.
« À quelques exceptions notables, la plupart des histoires de superhéros mettent en vedette des hommes blancs hétéros qui fonctionnent soit comme une extension d’un système judiciaire américain brisé, soit comme des justiciers sans aucun contrôle de leurs pouvoirs. Habituellement, ils ont une sorte de relation provisoire avec le gouvernement : les Avengers travaillent pour l’agence secrète SHIELD ; Batman reçoit les ordres du commissaire de police de Gotham Gordon ; même les méchants membres de la Suicide Squad exécutent les ordres du gouvernement en échange de peines de prison commuées. Et même lorsque les superhéros fonctionnent en dehors du système judiciaire, ils sont parfois idolâtrés par la police parce qu’ils sont capables de contourner la loi pour “faire le travail”. »
Au sujet du Punisher, le Time avance l’incarnation même du bon policier américain qui montre l’exemple aux forces de l’ordre sur la manière de régler véritablement le problème. L’image que les autorités ont de lui comme « l’exemple à suivre » :
Le Punisher est représentatif d’un problème plus vaste dans les récits de superhéros. Lorsque Batman ignore les ordres et devient voyou, il n’y a pas de comité de surveillance pour évaluer si les préjugés de Bruce Wayne influencent qui il traduit en justice et comment. Des héros comme Iron Man se sentent parfois coupables des pertes qu’ils infligent, mais finissent par se donner encore et encore le pouvoir de tracer ces lignes morales.