Le reboot de Hellboy interprété par David Harbour a été flingué par la critique et le public. En plus de s’être ridiculisé au box-office.
Les studios ont pris l’habitude des reboots sans saveur, de l’humour poussif sans fond, d’appréhender un univers par le mauvais bout et de survoler la psychologie des personnages qu’ils rebootent à longueur de temps.
Sauf que, pour Hellboy, le public ne s’est pas laissé duper et le héros de David Harbour aura amassé que 44 millions de dollars pour un budget de 50 millions hors promo.
Forcément, on ne fait plus de reboot sans titiller la nostalgie des fans, et dans cet esprit, Ron Perlman, qui incarnait Hellboy sous la tutelle de Guillermo Del Toro, s’est vu proposer de faire un caméo dans le nouveau Hellboy. Sauf que pour l’acteur, il n’y a qu’un Hellboy, et c’est lui.
Le reboot est quelque chose auquel j’ai eu l’occasion de participer et j’ai décidé que la seule version de Hellboy qui m’intéresse est celle que j’ai faite avec Guillermo et donc je me suis éloigné de ça, je n’ai pas pu.
Une décision qui sonne trop juste. Seulement, avec des scores de 99 millions de dollars pour un budget de 66 millions et 168 millions avec un budget de 85 millions pour le premier et deuxième opus, la première version du monstre rouge n’aura pas explosé les compteurs du box-office malgré des retours critiques bien plus favorables, notamment pour le second.
Remboursant largement ses dépenses sans permettre au studio de se gaver, un reboot du personnage laissait entrevoir un potentiel succès et un avenir meilleur pour le monstre rouge. C’était sans compter l’habituelle recette qui ne fonctionne pas pour tous les reboots :
CGI + dose d’humour insipide + on l’a déjà vu au cinéma donc scénario lisse et action à gogo = reboot flingué.
(notez la formule) Hollywood l’a ressortira.