Nous Suivre

Hey ! Une recherche ?

Geeks LandsGeeks Lands

#1 DE L'ACTUALITÉ CINÉMA ET SÉRIES

Analyses

Captain America – Civil War : Analyse #1 : La scène d’ouverture à Lagos et le problème Crossbones

Film charnière du MCU tel que nous le connaissons et second film des frères Russo pour l’écurie Marvel, Captain America : Civil War a apporté bon nombre d’éléments clefs pour le futur du Marvel Cinematic Universe (notamment l’évolution de la relation entre Steve et Tony). Nous allons nous pencher au travers d’une analyse détaillée, scène par scène, sur le film. Nous n’analyserons pas les libertés et liens que celui-ci peut avoir avec le comics originel Civil War, mais bien sa cohérence en tant que film et sa cohérence avec l’univers déjà en place. Nous verrons, inéluctablement, que le long-métrage des frères Russo est un film assez inégal, avec des scènes meilleures que d’autres. Première analyse, la scène à Lagos.

(Nous précisons au passage que cette analyse est subjective est que l’importance est, avant tout, de faire votre propre avis sur cette scène, comme sur le film entier.)

Il s’agit de la première mission des nouveaux Avengers, qui doivent se charger d’aller tâtanner la face défigurée du mercenaire Crossbones (Brock Rumlow) déjà introduit dans Captain America : le soldat de l’hiver. Ancien soldat de l’HYDRA depuis la chute de Strucker dans l’ère d’Ultron, Crossbones a un escadron de terroristes avec lui et souhaite récupérer un virus, une arme biologique, sans doute à des fins meurtrières.

Publicité - Scroll pour continuer la lecture

C’est là tout le problème avec le début du film, tout le problème avec la scène qui se déroule à Lagos. Tout est trop rapidement expédié. La campagne de promotion de Civil War a beaucoup centré les images exclusives de tournage autour de Crossbones, ventant ce dernier comme LE méchant du film avec un design revu et plus stylisé. Mais le personnage n’est finalement qu’un prétexte pour déclencher l’élément perturbateur de la narration. La chose aurait pu être amenée autrement. Crossbones était présenté comme un futur pivot du long-métrage et il est clair que son personnage aurait pu connaître meilleur traitement que n’être qu’une unique carte à défausser pour faire avancer l’histoire alors que le personnage avait été introduit dans le précédemment film des frères Russo (2014).

Tout ça pour proposer Zemo comme méchant avec un build-up et une motivation exposée en 30 secondes, dans le dernier tiers du film (Toutefois sa présence au casting de la série Falcon & Wintersoldier pourrait lui permettre de renforcer son rôle – on attends de voir –). On reviendra plus tard sur le destin du mercenaire.

En termes de réalisation, il y a un vrai contraste entre les prises de vue de ce Captain America et celles des Avengers, notamment au niveau de la lisibilité de l’action. Rythmée par une shaky-cam illisible et des cuts très très très rapides, on n’arrive pas à lire convenablement l’action de cette première scène au contraire des captation plus larges et plus mobiles des plans au sein des films Infinity War et Endgame. Il s’agit peut-être d’une volonté des frères Russo de recentrer l’action vers quelque chose de plus commun qu’un combat pour la survie de l’univers (poursuivre des bioterroristes est quand même plus à l’échelle humaine que combattre des aliens pour la pérennité de la planète Terre).

Il est donc fort probable que la réalisation des frères Russo s’adapte à l’échelle de ce que les Avengers combattent. Mais cette shaky-cam rend réellement difficile la lecture de l’action, en témoigne ce plan (qui ne dure environ qu’un 1/3 de seconde) mais qui démontre bien ce parti-pris des réalisateurs de créer des séquences coupées trop régulièrement :

Credits : Captain America : Civil War (2016) – Walt DIsney Studios ; Marvel Studios

Et ce qui est dommageable, c’est que les frères Russo fourmillent de bonnes idées pour rendre leurs scènes d’action iconiques, lorsque les Avengers arrivent sur le tarmac du laboratoire, une transition sur le même plan (avec la sorcière Rouge qui arrive dans le dos du Faucon), permet de passer d’un personnage à un autre, sans avoir recours à la coupe. Ce genre de transition encadre de bien plus belle façon les scènes d’actions.

Ce qui aurait pu être amené d’une autre façon, ce sont les motivations de Rumlow et ses mercenaires. Pourquoi veulent-ils ce virus ? Quel est leur plan ? De plus, le film aurait pu garantir une continuité entre cette histoire du virus et le contentieux entre Cap’ et Tony, mais il est difficile de se dire que les réalisateurs et les scénaristes auraient pu faire autre chose comme l’intrigue tourne principalement autour de la relation Captain America – Bucky et que Tony Stark gravite autour de l’intrigue par un détail qui a clairement son importance (et révélé dès le début du film). Encore une fois, c’est facilement Crossbones qui aurait pu endosser ce rôle et cette mission, lui qui est immergé à l’intérieur d’HYDRA depuis, semble-t-il, assez longtemps.

Pour ce qui est du combat dans le marché, c’est le duel Crossbones / Cap’ qui est important encore une fois (on parle beaucoup de Crossbones car c’est un peu l’A.D. N de cette scène à Lagos). Intéressant mais trop rapidement expédié, le combat résulte sur une conversation intéressante entre les deux personnages où Crossbones parvient à rendre saillantes les failles de notre bon vieux Captain. Mais là encore, c’est trop vite expédié et c’est bien dommage.

Publicité - Scroll pour continuer la lecture

LIRE LA SUITE : CAPTAIN AMERICA CIVIL WAR : ANALYSE #2 : TONY STARK ET LES CONSÉQUENCES DE L’ÈRE D’ULTRON


Ainsi, la scène à Lagos est vraiment inégale, des choses marchent, c’est certain, mais cela aurait pu être bien mieux. On connait pourtant les possibilités infinies des Frères Russo à gérer les événements importants du MCU, en témoigne les grosses réussites d’Infinity War et Endgame. Mais là, on n’aborde pas le film de la meilleure façon. Toutefois, la scène suivante, avec Tony Stark qui fait face aux premières conséquences du désastre Sokovien avec l’ère d’Ultron, est bien plus réussie et nous aborderons cela dans une prochaine analyse.

Publicité

Exclus

Avatar : La voie de l'eau © 20th Century Studios

Cinéma

James Cameron, le visionnaire derrière la saga Avatar, avait initialement envisagé de fusionner Avatar : La Voie de l’eau et Avatar 3 en un...

Emilia Pérez © Why not Productions Emilia Pérez © Why not Productions

Cinéma

Cannes 2024 avait pourtant si bien commencé pour le cinéma Français. En nous lâchant coup sur coup The Substance, audacieux film de body-horror féministe...

© Disney © Disney

Cinéma

Après une phase 4 et un début de phase 5 (très) compliqué pour plusieurs raisons : les fiascos Ant-Man and The Wasp : Quantumania...

L'amour au Présent © Film4 L'amour au Présent © Film4

Critiques

Il vient ouvrir 2025 : L’amour au présent. Présenté comme un méli-mélo familial et dramatique avec deux très grosses têtes d’affiche du cinéma Américain...

Star Wars 9 © Lucasfilm Star Wars 9 © Lucasfilm

Cinéma

L’univers cinématographique de Star Wars traverse actuellement une période de transformation, mais quelques projets en développement suscitent déjà l’enthousiasme des fans. Parmi eux, le...

Analyses

Le film Marvel Thunderbolts, attendu pour le 30 avril 2025, suscite une immense curiosité parmi les fans du MCU. Présenté comme une version Marvel...

Plus d'Articles

Cinéma

​Alain Chabat remporte le César du Meilleur Second Rôle Masculin pour son rôle du Père de Jackie dans l’Amour Ouf de Gilles Lellouche. Il...

Cinéma

Face à de sérieux concurrents comme Anora de Sean Baker, The Substance de Coralie Fargeat ou les Graines du Figuier Sauvage, c’est l’impressionnant film...

Cinéma

Et c’est incroyablement mérité ! Face à une féroce concurrence (Tahar Rahim, Benjamin Lavernhe, François Civil, Pierre Niney), c’est Karim Leklou et sa touchante...

Cinéma

Face à une sélection assez relevée d’un point de vue musical : Le Comte de Monte-Cristo et l’Amour Ouf, deux films où la musique...

Publicité