On revient sur « 10 Jours sans Maman » de Ludovic Bernard, sorti le 19 Février 2020 dans nos salles Françaises.
Synopsis : Antoine, DRH d’une grande enseigne de bricolage, est en passe de devenir le numéro 1 de sa boîte. C’est le moment que choisit sa femme, Isabelle, pour faire une pause et prendre l’air quelques jours pour s’occuper d’elle. Antoine se retrouve alors seul à devoir gérer la maison et leurs quatre enfants. Il est vite dépassé par les événements ! 10 jours sans maman qui risquent bien de faire capoter sa nomination.
10 jours sans maman est un film de Ludovic Bernard avec Franck Dubosc, Aure Atika et Alice David dans les rôles principaux. Ludovic Bernard a réalisé notamment les films Mission Pays Basque mais surtout le très sympathique « L’ascension » qui effectuait une rupture avec la comédie Française potache et conventionnelle. Sans nul doute, on sent que Ludovic Bernard veut s’affranchir des codes Français dans le domaine et proposer une comédie inspirée de ses homologues Américains. En soi, les gags de ce film ne fonctionnent pas trop mal puisque tout repose sur un comique de situation. Le jeu d’acteur des personnages est ce qui doit être l’essence même de cette comédie.
10 jours sans maman bénéficie d’acteurs plutôt efficaces et bizarrement les meilleurs, ce sont les enfants même si Franck Dubosc Aure Atika, Alice David et les rôles secondaires font le travail. Le concept singe pas mal les films sur la famille avec Seth Rogen (Nos Pires Voisins) et ressemble beaucoup à Apprentis Parents (2018 – Sean Anders).
Mais Ludovic Bernard parvient à proposer quelques séquences efficaces et assez gaguesques qui fonctionnent. La séquence d’ouverture s’ouvre notamment sur un Franck Dubosc qui brise le quatrième mur, ce qui peut paraître anodin mais cela montre déjà le souhait pour le réalisateur de s’émanciper de la Comédie populaire Française (Qu’est-ce qu’on a encore fait au bon dieu) où les acteurs s’écoutent jouer. Si Dubosc ne démérite (pour une fois) pas dans le rôle-titre, d’autres choix d’acteur central auraient pu paraître plus judicieux pour pousser encore plus le long-métrage vers une satire de la famille. Le film n’est donc pas extraordinaire mais se regarde, car il est plutôt bien dynamisé sur sa longueur en dépit de quelques blagues vaseuses. Cela renforce toutefois le fait que Ludovic Bernard est un cinéaste à surveiller dans l’horizon de la comédie Française populaire. 10 Jours sans Maman est donc un bon film, qui ne marquera pas les esprits, mais qui reste appréciable. C’est déjà ça pourrait-on dire…