Invisible Man et Nightmare Island sont les dernières productions Blumhouse. Le studio cher à Jason Blum est, on le rappelle, connu pour pitcher des films d’horreur avec un concept phénoménal tout en gardant un très petit budget. Ce parti-pris de limiter drastiquement les dépenses s’accompagnent de choix tout à fait inédits dans la mécanique de production et de faisabilité d’un long-métrage. Les acteurs touchent un cachet minime avec un large intéressement sur les recettes, la production s’effectue sur un panel de décors assez réduits et les effets visuels sont peu nombreux. Grâce à tout cela, Blumhouse peut produire des films peu onéreux pour s’assurer une maxi-rentabilité (Le film Paranormal Activity premier du nom est notamment le film le plus rentable de l’histoire du cinéma, avec une rentabilité proche des 1 289 000% !). Les deux derniers films de la firme, ne dérogent pas à cette règle.
Nightmare Island repose sur le concept d’une île offrant la possibilité d’exaucer toutes ses pulsions les plus refoulées tandis qu’Invisible Man est une revisite contemporaine du mythe de l’homme invisible. On est dans des concepts bien loin des simples schémas horrifiques de base, comme par exemple avec le film dernièrement sorti, The Demon Inside de Pearry Teo.
Invisible Man, que nous n’avons pas trop apprécié au sein de la rédaction, a été un énorme succès au box-office avec 122 millions de dollars de recettes pour seulement 7 petits millions de budget. Le film de Leigh Whannel s’est déjà adjugé une énorme part de bénéfice dès son lancement aux Etats-Unis avec la bagatelle de 28 millions de dollars en seulement trois jours. Plus que jamais, la méthode Blumhouse est synonyme de réussite et d’incroyable sérénité financière. Le film a aussi remporté un succès critique notable avec 91% de critiques positives sur l’agrégateur Rotten Tomatoes.
Nightmare Island est lui, vecteur d’une autre dynamique. Le film est construit de façon à plaire à un public plus jeune et peut être moins enclin à se rendre vers des films d’horreur (un peu de la même façon qu’Action ou vérité ou Happy Birthdead). Le film de Jeff Wadlow a eu un très mauvais score au box-office (47 millions de recettes) mais là aussi, son très faible budget (7 millions aussi) à permis de rembourser ses frais et même d’être rentable. En comparaison avec Invisible Man, il a reçu de très mauvais avis (7% de critiques positives sur Rotten Tomatoes).
Ces réussites économiques incroyables prouvent une fois de plus que la méthode marketing et économique de production des films Blumhouse est une franche réussite !