« Une force émotionnelle rare »
Le Géant de Fer est un film d’animation Américain réalisé par Brad Bird et sorti en 1999. Produit pour 70 millions de dollars, il n’est pas rentré dans son budget (faute de l’absence totale de publicité autour du long-métrage à sa sortie) mais est devenu un film d’animation indéboulonnable de l’histoire du cinéma, un chef-d’œuvre et un classique. Le Géant de Fer est entré dans la culture populaire pour l’éternité à tel point que des réalisateurs réutilisent le personnage dans leurs films (On pense notamment à Spielberg dans Ready Player One – 2018).
Résumé : Quelque chose de gigantesque se profile à l’horizon. Hogarth Hugues vient tout juste de sauver un énorme robot tombé du ciel. Le jeune Hogarth a désormais un très grand ami et un problème encore plus grand : Comment garder secrète l’existence d’un géant de 15m, mangeur d’acier (avec un penchant pour les voitures de la décharge qui sont délicieuses) ? Cette mission se complique encore plus lorsqu’un agent du gouvernement un peu trop curieux arrive en ville pour chasser « l’envahisseur alien » et que les forces terrestres, maritimes et aériennes des militaires américains sont envoyées pour démolir le géant. Résultat : une incroyable aventure faite de métal, de magie, mais surtout pleine de cœur.
Ce serait répéter ce que tout le monde dit de qualifier « Le Géant de Fer » d’œuvre cultissime du cinéma d’animation tant il respecte ce statut. Face à l’immense majorité des films d’animation aujourd’hui qui font le choix de commencer en in medias res (entrée directe dans la diégèse) sans prendre le temps d’exposer convenablement leurs protagonistes, le Géant de Fer prend le temps de développer chacun de ses personnages dans son introduction. On comprend directement qui va avoir un rôle à jouer dans la suite des événements. Le découpage en actes permet aussi de garantir une continuité à l’intrigue tout en prenant le temps d’étoffer un maximum la relation entre Hoghart et le robot, qui est le pilier du long-métrage de Brad Bird. L’animation est, par ailleurs, dynamique et le film ne se repose pas sur le moindre temps mort.
L’humour est, par ailleurs, fait avec finesse ce qui montre que le scénario de Brad Bird et de Karey Kirkpatrick (Qui a quand même pondu le scénario de l’infâme Schtroumpf 2) repose sur un comique de situation, avec, en première ligne, l’ambition de faire rire les enfants.
On s’attache évidemment à la spontanéité d’Hoghart, à son cercle familial et amical réduit mais extrêmement bien développé, à l’antagoniste « attachiant » mais surtout au lien qui se créé entre l’enfant et le géant de fer. Ce modèle d’histoire qui gravite autour de l’amitié entre deux personnages qui se rencontrent est récurrent dans le cinéma d’animation aujourd’hui, mais le Géant de Fer est un modèle de ce genre-là qui n’aura que rarement réussi à être égalé.
Brad Bird parvient, de plus, à distiller des indices sur sa future filmographie. Lorsque l’un des personnages regarde la télévision, il tombe sur un spot tv de « Tomorrowland », qui sera son long-métrage 16 années plus tard ! (2015).
D’une force émotionnelle rare, le Géant de Fer est un film à (re)découvrir de toute urgence et qui plaira, aux petits comme aux grands.