Analyses

Franck Dubosc – Une fin de parcours inévitable ?

Analyse : Un itinéraire en chute libre ?

Franck Dubosc – Une fin de parcours inévitable ?

Tout le monde (ou presque) connait Franck Dubosc. Né le 7 Novembre 1963, il est le maître étalon du stand-up Français entre les années 2000 et 2010 avec d’autres humoristes comme Jean-Marie Bigard ou Gad Elmaleh. Se lançant aussi dans le tournage de plusieurs grosses productions Françaises de comédies populaires, il devient un acteur important du milieu. Ses prestations sont toutefois assez souvent décriées (comme les films où il tourne de façon générale) mais tous ses premiers long-métrages cartonnent chez le public familial.

Disco (2008) : C’est 2 435 000 entrées !

C’est le succès phénoménal de Camping, de Fabien Onteniente (5,5 millions d’entrées) et son rôle désormais culte de Patrick Chirac, qui le propulse sur le devant de la scène. Il participera ensuite au fiasco critique du film Astérix aux jeux olympiques qui totalisera 6,8 millions d’entrées en France. S’enchaîneront ensuite les petits succès d’estime de Disco et d’Incognito (1,3 millions d’entrées). Franck Dubosc tutoie donc toujours les sommets et le succès qui vont avec même si ses performances d’acteurs sont toujours un fil rouge de critiques que l’on retrouve sur Allociné, Senscritique et des magazines plus professionnels. 

Mais Camping, avec la sortie du second volet en 2010, se dévoile assurément comme le matelas de sûreté du comédien. Le second volet cartonne une nouvelle fois (4 millions d’entrées) malgré des critiques qui tirent à boulets rouges sur le long-métrage, une nouvelle fois mené par Fabien Onteniente.

All Inclusive : Les prémices d’une fin annoncée.

La période post Camping 2 permet à Franck Dubosc de multiplier les films avec un certain succès à la clef : Bienvenue à Bord (2011, 1.5 millions d’entrées) ; Les seigneurs (2012, 2.9 millions d’entrées) ; Boule et Bill (2013, 2 millions d’entrées) ; Fiston (2014, 2 millions d’entrées) ; Barbecue (2014, 1.6 millions d’entrées) ou encore, Bis de Dominique Farrugia (1.5 millions d’entrées). Les succès se multiplient, jusqu’à un accident critique notoire…

Camping 3 : Vers la fin d’une « immunité » ?

Camping 3 est sorti en 2016, toujours sous la houlette de Fabien Onteniente avec Franck Dubosc dans le rôle titre de Patrick Chirac. Etant donné qu’il n’y a pas de scénario comparé aux deux premiers volets, nous ne sommes pas en mesure de pouvoir vous résumer ce qui s’y passe d’intéressant. Camping 3 s’est pris une violente claque critique. Le succès à toutefois été au rendez-vous (3,2 millions d’entrées), mais le film a causé polémiques sur polémiques. 

Présenté en avant-première au Marrakech du rire, plusieurs spectateurs sont choqués de l’humour vaseux de certaines scènes et quittent la salle en pleine projection. Le film se voit au final frappé d’une interdiction aux moins de 16 ans au Maroc. La presse ne tarit pas de critiques aussi sur le film. Elles reprochent son absence abyssale de scénario, les blagues douteuses faites sur les homosexuels et les handicapés ainsi que des gags et des punchlines complètement beaufs, dépassées et même plus drôles.

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Chez Geeks Lands, on s’inscrit dans cette logique là. Le cinéma d‘Onteniente, selon notre propre avis, n’a jamais été un grand cinéma. Il s’agit toujours pour le réalisateur de mettre en scène le basique, avec rien de neuf, et une dimension technique proche du téléfilm. Il est certain que Camping 3 n’apporte strictement RIEN à cette « trilogie » puisque on ne raconte RIEN. Sauf qu’au cinéma, si rien n’est fait pour accrocher le spectateur, alors le spectateur s’ennuie. Onteniente tentera de récidiver sa thématique artistique (film dans un club de vacances) avec All Inclusive (2019) qui se prendra un méchant tollé, cette fois-ci commercial.

Déroute éclatante pour « Toute ressemblance » (2019) : 108 000 entrées.

A la suite de la déroute Camping 3, Franck Dubosc enchaîne les déconvenues à gros budget. Boule et Bill 2 cumule 483 000 entrées, qui fait du film un échec commercial compte tenu de son budget de 15,4 millions d’euros. All Inclusive se rate aussi avec 814 000 entrée (5,8M de recettes pour un budget lui aussi de 15,4M). Enfin, Toute ressemblance est lui aussi un collatéral loupé.

Enfin, pour une raison toute particulière, rien ne semble perdu pour l’acteur et humoriste.

Tout le monde debout (2018) : Vers un changement de casquette ?

Succès critique et commercial important pour son premier film comme réalisateur.

Tout le monde debout, c’est le premier film de Franck Dubosc avec la double casquette d’acteur réalisateur. Voici le résumé :

Égoïste et misogyne, Jocelyn, un homme d’affaires à qui tout réussit, tombe sous le charme d’une voisine de sa mère, Julie. À la suite d’un malentendu, il est amené à utiliser un fauteuil roulant et à se faire passer pour une personne handicapée afin de la séduire. Le gros souci, c’est quand celle-ci lui présente sa sœur Florence… elle-même paraplégique.

Le film se veut profondément touchant et émouvant. Petite comédie romantique sans prise de tête, la réalisation s’amuse des clichés et s’en détache aisément. Franck Dubosc fait une caricature de lui-même et ne s’épargne pas au travers de son personnage, preuve d’une auto-dérision qui est bien présente. Le film véhicule d’autant plus, un beau message. Tout le monde debout est donc encourageant pour la suite des événements et peut être que le comédie devrait effectivement penser à changer de casquette, puisque celle de réalisateur semble lui aller à ravir (même si, après un seul long-métrage à son actif, il est encore trop tôt pour juger…)

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